«On en est arrivé à un point où [les attaques terroristes] ne sont même plus rapportées par les médias», a déploré selon l’agence AFP le président des Etats-Unis, Donald Trump, depuis la base militaire de MacDill, en Floride, où s’organise la stratégie américaine de lutte contre l’Etat islamique (EI). «Dans de nombreux cas, la presse, très malhonnête, ne veut pas en rendre compte», a insisté le chef d’Etat le 6 février, avant d’ajouter : «Ils ont leurs raisons, et vous le savez bien.»
Afin de compléter ces déclarations, la Maison Blanche a diffusé peu après aux agences de presse une liste d’actes de terrorisme qui, selon le représentant officiel de l’administration américaine Sean Spicer, n’ont pas fait l’objet d’une couverture «adéquate» par les médias. Cette liste, citée notamment par l’agence RIA Novosti, comprend 78 attaques d'ampleurs variées, survenues entre septembre 2014 et décembre 2016 Parmi elles se trouvent effectivement des attentats ayant eu une visibilité médiatique réduite, tel qu’une attaque ayant blessé un citoyen danois en Arabie saoudite en novembre 2014 ou des tirs ayant ciblé deux Américains dans ce même pays, en janvier 2015.
Néanmoins, la liste inclut aussi des attentats ayant défrayé la chronique, comme les fameux attentats de Sousse (Tunisie) de juin 2015, qui a causé la mort de 38 touristes, et de Nice du 14 Juillet 2016, qui a tué 86 personnes.
Cité par RIA Novosti, Sean Spicer a déclaré que ces attaques avaient bien pu être traitées en Unes de la presse, mais a souligné que certains médias ne prêtaient plus une attention conséquente aux drames de ce type, en raison de leur régularité.
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