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Allemagne : Der Spiegel défend sa Une avec Trump décapitant la Statue de la Liberté

Après la vague des réactions outrées sur les réseaux sociaux, le rédacteur en chef du Spiegel, qui a approuvé l’illustration, défend la ligne de son journal.

«Der Spiegel ne veut provoquer personne. Nous voulons montrer les enjeux réels de ce qui se passe, il est question de démocratie, de liberté, de liberté de la presse, de liberté de la justice et tous ces éléments sont clairement menacés. Nous défendons la démocratie… Est-ce que l’heure est grave ? Oui», a déclaré le rédacteur en chef du Spiegel Klaus Brinkbaeumer à Reuters dans une interview face au vif débat qu'a suscité la couverture du numéro du 4 février. 

Elle présente une illustration figurant une silhouette de Donald Trump brandissant d'une main la tête décapitée de la Statue de la Liberté et de l'autre un couteau ensanglanté. Cerise sur le gâteau, la version proposée dans l’édition en ligne du magazine offre même une version animée à ses abonnés, où l’on peut voir du sang couler de la tête de la statue.

Cette illustration a provoqué une vaste polémique. Le Washington Post l'a jugée «stupéfiante». Pour Die Welt, elle «dévalorise le journalisme». Et les internautes n'ont pas mâché leurs mots, accusant Der Spiegel de manquer de respect à l'égard du président des Etats-Unis.

Selon Der Spiegel, l’auteur de l’illustration, Edel Rodriguez, est un Cubain arrivé aux Etats-Unis en 1980 en tant que réfugié politique. Il annonce, dans le Washington Post, avoir voulu représenter «la décapitation de la démocratie, la décapitation d’un symbole».

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