«Ce n'est pas la première fois qu'une personne inexpérimentée menace l'Iran», a déclaré Ali Akbar Velayati, le conseiller de la politique étrangère de l'ayatollah Ali Khamenei à l'agence Fars News, sans nommer explicitement le président américain Donald Trump.
«Le gouvernement américain comprendra que menacer l'Iran est inutile [...] l'Iran n'a pas besoin de la permission de quelque pays que ce soit pour se défendre», a-t-il ajouté.
Lundi 30 janvier, des responsables américains ont déclaré à Fox News que l'Iran avait testé un missile balistique Khorramshahr de moyenne portée, qui a effectué un vol de 960 kilomètres avant d'exploser.
Mercredi 1er février, le conseiller de la sécurité nationale américain Michael Flynn et le président américain Donald Trump ont annoncé que l'Iran avait été «mis en garde», sans préciser de quelle manière.
«Le test récent était conforme à nos programmes et nous ne permettrons à aucune nation étrangère de s'ingérer dans nos affaires de Défense», a déclaré à l'agence de presse Tasnim le ministre de la Défense iranien, le brigadier-général Hossein Dehqan.
Le responsable iranien a également réaffirmé que le lancement du missile n'avait pas violé le Plan conjoint d'action global (JCPOA), l'accord nucléaire signé entre l'Iran et six grandes puissances (Russie, Chine, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Allemagne) en juillet 2015.
Jeudi 2 février, Donald Trump a tweeté que l'Iran devrait être «reconnaissant» pour le JCPOA, qu'il avait qualifié de «pire accord jamais négocié» durant sa campagne.
Le JCPOA a notamment permis à l'Iran d'avoir accès à des capitaux étrangers qui avaient été gelés par d'importantes sanctions.
Dès le début de son mandat, l'administration Trump a choisi d'adopter une ligne plus dure que son prédécesseur Barack Obama contre l'Iran. Le pays a ainsi été nommé parmi sept Etats musulmans dont les citoyens sont actuellement temporairement interdits d'entrer aux États-Unis.
L'Iran a également été critiqué pour ses essais de missiles par l'ancien secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en 2016, qui a déclaré que ces essais ne respectaient pas l'accord nucléaire de l'Iran. Malgré cela, Téhéran a continué à développer son programme de missiles, les députés votant pour porter les dépenses militaires à 5% du budget du pays au début de janvier 2017.