Le président russe effectue une visite à Budapest, un an après que le voyage de Viktor Orban à Moscou a donné le ton à une coopération bilatérale renforcée.
Cette visite de Vladimir Poutine devrait stimuler les accords bilatéraux conclus en 2016 dans la capitale russe. Les deux dirigeants doivent discuter des accords actuels et futurs dans les domaines de l'énergie, du commerce et de l’économie, selon le Kremlin.
Les projets de construction des gazoducs Nord Stream et Turkish Stream seraient également au centre de négociations, selon un assistant de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov. Le thème du gaz russe est important pour la Hongrie, car environ 85% du gaz que consomme la Hongrie provient de Russie. En 2015, Vladimir Poutine et Viktor Orban avaient signé un nouvel accord sur le gaz qui remplaçait un accord vieux de 20 ans expirant en décembre 2015.
Une autre question clé qui sera évoquée lors de la visite de Vladimir Poutine est l’extension de la centrale nucléaire de Paks, située à 100 kilomètres de Budapest. La Russie et la Hongrie ont signé un accord sur la construction de deux réacteurs supplémentaires en janvier 2014. 80% du coût du projet sera financé par une ligne de crédit de 10 milliards d’euros de la Russie et les travaux seront dirigés par des scientifiques russes. La Hongrie attend l’approbation du projet par la Commission européenne, qui l'a jusque maintenant bloqué.
La Hongrie s'oppose aux sanctions contre la Russie
Alors que Budapest avait dans un premier temps rejoint les sanctions de l’UE contre la Russie, la Hongrie a depuis dénoncé l’attitude de Bruxelles envers la Russie à plusieurs reprises. Peu avant l’arrivée de Vladimir Poutine à Budapest, le ministre hongrois des Affaires etrangères Peter Szijjarto a réitéré cette position en déclarant que les sanctions occidentales n’avaient fait que nuire à l’économie européenne et n’avaient atteint aucun but politique. «La Hongrie estime que les sanctions [contre la Russie] sont inutiles», a-t-il souligné.
En outre, la position eurosceptique de la Hongrie à la politique européenne de portes ouvertes a subi de lourdes critiques en Europe. En effet, Budapest s’est prononcé contre le système de répartition de quotas sur les migrants. En représailles, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait menacé d’imposer des sanctions et déclaré qu’il faudrait «accepter de nouvelles conditions».