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WikiLeaks appelle les hackers à révéler les déclarations de revenus de Donald Trump

WikiLeaks passe à la vitesse supérieure. Après qu'une conseillère du président américain a indiqué que ce dernier ne publierait pas ses déclarations de revenus, les lanceurs d'alerte ont demandé le soutien des internautes sur les réseaux sociaux.

«La conseillère de [Donald] Trump, Kellyanne Conway, a déclaré aujourd'hui que le président ne publierait pas sa déclaration [de revenus]. Envoyez-la donc à WikiLeaks, pour que nous puissions le faire nous-mêmes», a publié WikiLeaks le 22 janvier via son compte Twitter officiel.

Retwitté à plus de 8 000 reprises au moment de la publication de l'article, le message des lanceurs d'alerte de WikiLeaks est survenu à peine deux jours après l'investiture du président américain, Donald Trump. Par cet appel, WikiLeaks a répondu à l'annonce de la non-publication des déclarations de revenus de Donald Trump par sa conseillère et ex-directrice de campagne, Kellyanne Conway. 

«La réponse de la Maison Blanche est qu'il ne va pas rendre publiques ses déclarations de revenus», a-t-elle ainsi indiqué dans une interview accordée le 22 janvier à l'émission d'ABC This Week. La conseillère a par ailleurs souligné : «Les gens s'en fichaient [pendant la campagne électorale]. Ils ont voté pour lui [...]. La plupart des Américains sont concentrés sur ce à quoi ressembleront leurs déclarations de revenus tant que le président [Donald] Trump est en poste, pas à quoi ressemble la sienne.»

Une pétition mise en ligne le 20 janvier, le jour même de l'investiture de Donald Trump, a demandé la publication des déclarations de revenus du président américain. Cette pétition a rapidement atteint les 100 000 signatures requises pour obtenir une réponse de la Maison Blanche. Depuis la présidence de Richard Nixon, tous les présidents américains ont publié leurs déclarations de revenus, bien qu'il n'existe pas d'obligation formelle de le faire. 

Pendant la campagne électorale, Donald Trump, a refusé de se plier à cette règle non-écrite, une tradition de transparence pourtant respectée par tous les récents candidats à la Maison Blanche. Cependant, en octobre 2016, quelques semaines avant les élections présidentielles, il a été la cible du journal américain The New York Times, qui a publié des documents montrant que le magnat de l'immobilier avait réussi, par un mécanisme légal, à se soustraire à l'impôt sur le revenu pendant de nombreuses années. 

Le célèbre site de lanceurs d'alerte, en appelant les internautes à participer à ses «recherches», entend à nouveau peser sur les affaires intérieures américaines.

Pendant la campagne électorale américaine, WikiLeaks a publié des mails du Comité national démocrate et de John Podesta, le président de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton. Les services de renseignement américains ont affirmé que ces informations avaient été divulguées dans le cadre d'une campagne d'influence prétendument diligentée par Moscou. WikiLeaks a néanmoins toujours nié que sa source était le gouvernement russe.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, avait d'ailleurs précisé lors d'une conférence de presse en janvier 2017 : «Si notre source était un Etat, nous aurions beaucoup moins de scrupules à tenter de la protéger», en précisant qu'il ne fournirait aucune information supplémentaire sur cette source, afin de ne pas la mettre en danger.

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