Parmi une série de mesures visant à redéfinir la politique commerciale des Etats-Unis, le chef d'Etat américain Donald Trump a signé, lundi 23 janvier, un décret de retrait de son pays de l'Accord de partenariat transpacifique (TPP), conclu avec onze Etats sous l'administration Obama.
Au cours de la campagne présidentielle, Donald Trump avait critiqué à de nombreuses reprises les accords de libre-échange tels que le TPP, accusant notamment ceux-ci de nuire à l'emploi et à la production américaine. Le milliardaire avait jugé l'accord transpacifique, en particulier, «terrible».
Signé en février 2016 mais pas encore entré en vigueur, ce texte avait été promu par l'administration Obama, et était censé façonner les règles du commerce mondial du XXIe siècle. Il avait été signé par les Etats-Unis, l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, et le Vietnam – soit un ensemble représentant 40% de l'économie mondiale.
Un abandon du TPP par Washington pourrait signer la mort de ce projet. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en effet, a estimé que ce traité «n'aurait pas de sens» sans les Etats-Unis.
L'Aléna, également dans le viseur de l'administration Trump ?
Plus tôt dans la journée, un représentant de la Maison Blanche aurait indiqué, selon la selon la chaîne américaine NBC News, que le nouveau président s’apprêtait à signer un décret visant à signaler l'intention de Washington de renégocier l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna), en vigueur avec le Mexique et le Canada. Les responsables de l'administration Trump n'ont pour l'instant pas confirmé cette information.
Beaucoup plus ancien que le TPP, l'Aléna est entré en vigueur en 1994, instituant une zone de libre-échange de quelque 480 millions d'habitants entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.
L'accord de libre-échange UE-Etats-Unis compromis par l'élection de Trump
Le champion des républicains s'en était également pris à l'accord EU-Etats-Unis de libre-échange (TTIP, également appelé Tafta), jusqu'à présent en négociation entre Bruxelles et Washington. Le candidat à l'élection présidentielle l'avait qualifié de «mauvais accord» et s'était engagé à ne pas le signer s'il était élu, estimant qu'il lésait les intérêts de l'économie américaine.