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En Europe, les manifestations anti-Trump font un flop

Les rassemblements organisés le 20 janvier dans plusieurs grandes villes européennes pour protester contre l'investiture du président américain Donald Trump ont été peu suivies, rassemblant tout au plus quelques centaines de personnes.

Alors que les manifestations organisées par les opposants au président américain Donald Trump sont émaillées de violences à Washington, les détracteurs du nouveau locataire de la Maison Blanche ont décidé de battre le pavé dans plusieurs villes européennes le 20 janvier.

Mais au grand dam des organisateurs, le succès n’a pas été au rendez-vous. Seules quelques centaines de personnes s’étaient tout au plus rassemblées dans les villes concernées.

Annulation faute de participants

A Berlin, entre 200 et 300 personnes, dont des Américains, se sont réunies en fin d’après-midi devant le siège du parti souverainiste AfD, avant de partir pour la célèbre porte de Brandebourg.

A l’instar de plusieurs de leurs homologues à travers le Vieux Continent, les manifestants brandissaient une grande banderole proclamant en anglais «Des ponts, pas des murs». Les classiques pancartes «Oui à l'amour» étaient de sortie. «Non au trumpisme global, non à l’AfD» (en allemand) faisaient également partie des slogans.

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Dans la capitale londonienne, des militants de Bridges not Walls, mouvement anti-Trump dont le nom se réfère au projet du nouveau président américain de construire un mur à la frontière mexicaine, ont déployé en matinée une banderole sur le Tower Bridge : «Construisons des ponts pas des murs.»

Un rassemblement était prévu à Londres dans la soirée devant l'ambassade américaine. L’événement a été organisé par des organisations antinucléaires ou antiracistes, comme la CND (Campaign for nuclear disarmament) ou Stand Up to racism. Birmingham, Manchester ou Edimbourg (Ecosse), doivent également être les théâtres de manifestations du même type.

Du côté de la Belgique, à Bruxelles, quelques centaines d’individus se sont rassemblés en fin d’après-midi à proximité du Théâtre royal de la Monnaie. Là encore, plusieurs associations de défense des droits de l'Homme ou de l'environnement, de partis de gauche et d'organisations féministes ont lancé l’appel.

L’ONG Amnesty international ainsi que des représentants du parti démocrate américain se sont associés à cette manifestation baptisée lights4rights. Organisé en même temps que le serment de Donald Trump, l’événement avait pour but de montrer la solidarité des participants avec la marche des femmes organisée le 21 janvier à Washington et dans plusieurs villes du monde.

Si les rassemblements précédemment cités n’ont attiré que peu de monde, parfois, la situation s’est encore montrée plus cruelle pour les organisateurs. Ainsi, à Prague (République tchèque), la manifestation anti-Trump n’a tout simplement pas eu lieu... faute de participants.

D’autres rassemblements à travers le monde

Aux Philippines,  ancienne colonie américaine dont des millions de ressortissants ont immigré aux Etats-Unis, environ 300 détracteurs de Donald Trump s’étaient rassemblés devant l'ambassade américaine à Manille aux cris de «Dump Trump» («Jetez Trump»), avec des banderoles proclamant «Trump, ordure».

Aux Etats-Unis, des incidents violents entre opposants à Donald Trump et forces de l’ordre ont émaillé la journée d’investiture du 45e président des Etats-Unis à Washington.

Dès le soir du 19 janvier, toujours dans la capitale américaine, des échauffourées avaient éclaté devant le National Press Building où des centaines de manifestants anti-Trump ont affronté les participants d’un bal pro-Trump, intitulé «Deploraball» en référence à l'adjectif «déplorable» utilisé durant la campagne par Hillary Clinton pour qualifier les partisans de son rival. Les forces de l’ordre ont dû avoir recours au gaz lacrymogène pour rétablir le calme.

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A la même heure, à New York, des milliers d’opposants au milliardaire ont manifesté dans les rues de la Grande Pomme en compagnie de quelques célébrités dont l’acteur Robert de Niro.