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Somalie : tollé après la diffusion de la vidéo du viol collectif d’une fille somalienne

Après qu’une vidéo montrant le viol collectif d’une fille somalienne de 16 ans a été mise en ligne, une organisation de bienfaisance a lancé une action pour l'aider, elle et sa famille. Quelques milliers d'euros ont été recueillis en un seul jour.

Près de 8 000 euros ont été collectés en un jour pour aider une fille somalienne victime d'un viol collectif particulièrement violent. L’action de bienfaisance qui a permis de recueillir cette somme a été lancée par l’organisation philanthropique Somali Faces, après que la vidéo du viol collectif d'une fille de 16 ans a été diffusée sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook.

Somali Faces a lancé un appel sur internet, parce qu’en Somalie les victimes de viol sont considérées comme indignes d’être épousées et les membres de leurs familles peuvent être dédaignés. «Ils ont besoin de notre aide pour reconstruire leur vie quelque part, dans un nouvel endroit, donnons ce que nous pouvons», peut-on lire sur la page appelant aux donations. La famille de la fille a déjà dû quitter sa ville natale et déménager «par crainte d’être ostracisé[e]».

Au mois de décembre dernier, six adolescents avaient forcé deux jeunes filles à monter dans une voiture, les avaient conduites dans la banlieue de la ville de Galdogob près de la frontière avec l’Ethiopie pour les violer.

Les auteurs de cette agression avaient même filmé la façon dont ils ont torturé, blessé et violé l’une des filles. Selon Somali Faces, elle a passé un mois à l'hôpital en raison de ses blessures. La police a arrêté cinq violeurs alors que le sixième court toujours.

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La vidéo de cette agression à caractère sexuel a provoqué un tollé en Somalie. Certains militants ont accusé certains notables de clans et des responsables locaux d'avoir essayé d’étouffer l’affaire. Selon The Independent, ces notables peuvent payer des dédommagements aux victimes pour qu’elles ne portent pas plainte, ce qui permet aux agresseurs d’échapper à la prison. Les autorités ont vigoureusement démenti ces accusations. Le maire de Caldogob, Hassan Salah, s’est justifié : «Nous voulons la justice pour ces filles afin que cela ne se reproduise jamais.»