«Un kamikaze a attaqué un camp» de regroupement d'ex-rebelles à dominante touareg et de membres des groupes armés progouvernementaux à Gao. «Le bilan est de 37 morts», a affirmé à l'AFP une source militaire au sein de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma). L'information a été confirmée par une source administrative à Gao.
Bruno Le Roux, ministre français de l'Intérieur, a affirmé que cette attaque, qui s'est déroulée quelques jours après la visite de François Hollande, était «très symbolique».
Selon une source à la Minusma, les membres de la Plateforme victimes de l'attaque suicide comprennent des hommes du Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia).
«Le kamikaze est venu dans un véhicule et s'est fait exploser. L'attaque a eu lieu ce matin à 8h40 (locales et GMT)», ces forces armées «devaient commencer une patrouille mixte», a-t-elle expliqué.
Ces patrouilles doivent se tenir en application de l'accord de paix signé en mai-juin 2015 entre Bamako et ces différents groupes armés. Elles sont censées préfigurer la refonte d'une armée malienne unitaire.
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Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature de l'accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes, et dont l'application tarde à venir.
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