Le média américain USA Today a rapporté que les Etats-Unis parachutaient de grandes quantités d'armes destinées aux forces de l'opposition syrienne qui se regroupent actuellement autour du bastion de l'Etat islamique, Raqqa.
Ces parachutages «renforcés» d'armes sont censés «aider les forces de l'opposition à prendre l'ascendant sur l'Etat islamique dans leurs efforts pour reprendre Raqqa», a indiqué dans un point presse le général Carlton Everhart, commandant de l'US Air Mobility Command.
Les approvisionnements en armes «sont absolument essentiels» pour les forces irrégulières qui combattent sur le terrain, a déclaré le porte-parole de l'US Air Force à Bagdad, le colonel John Dorrian, cité par USA Today.
Par ailleurs, le commandant Carlton Everhart a précisé que le largage d'armes se faisait de manière extrêmement précise, «dans les 10 à 15 mètres autour du point de cible fixé initialement».
Destinées à l'opposition, les armes finissent parfois chez les terroristes de Daesh
La coalition dirigée par les Etats-Unis a effectué des parachutages d'armes à l'opposition syrienne à maintes reprises. Cependant, ces missions ne se sont pas toujours déroulées comme prévu.
En octobre 2014, un de ces parachutages avait finalement atterri entre les mains des terroristes de Daesh, qui avaient publié une vidéo se vantant d'avoir récupéré les armes destinées aux forces kurdes luttant contre les djihadistes qui assiégeaient à l'époque la ville syrienne de Kobané.
Le porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren, avait déclaré plus tard que deux cargaisons d'armes avaient été perdues, l'une ayant été détruite lors d'une frappe aérienne, tandis que l'autre aurait été égarée et récupérée par les forces ennemies. «Il y aura toujours une certaine marge d'erreur dans ce type d'opération», avait alors déclaré le colonel américain.
En décembre 2016, le président américain Barack Obama a accordé une dérogation pour certaines des restrictions à la livraison d'une aide militaire aux «forces étrangères, forces irrégulières ou groupes d'individus», à condition qu'ils appuient les prétendus efforts antiterroristes américains en Syrie.
Réagissant à cette décision de la Maison Blanche, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a mis en garde contre le danger qu'une quantité importante d'armes destinées à l'opposition ne se retrouve en possession de Daesh.
Une telle situation représenterait «une grave menace non seulement pour la région, mais pour le monde entier», a-t-il averti.
«L'administration de Barack Obama doit comprendre que toute arme donnée [aux «rebelles»] va rapidement terminer dans les mains des djihadistes, avec lesquels collabore depuis longtemps la prétendue opposition "modérée"», avait quant à elle ajouté la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.