«Les demandes du plaignant sont rejetées [...]. A l'unanimité, la deuxième chambre a estimé que certes le NPD avait des objectifs anticonstitutionnels, mais il n'y a actuellement pas d’éléments concrets de poids laissant penser que l'action [du parti] puisse être couronnée de succès», a indiqué le président de la Cour constitutionnelle allemande, Andreas Vosskuhle.
Berlin voyait dans le Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) un réceptacle pour des groupuscules néo-nazis tentés par la violence antisémite et xénophobe.
Cette tentative a été initiée en décembre 2013 par les Etats régionaux allemands, représentés à la chambre haute du Parlement national, le Bundesrat.
Fondé en 1964, le NPD prône une «Allemagne aux Allemands». Dans son programme, il mentionne «la survie et le maintien du peuple allemand dans son espace vital héréditaire d'Europe centrale», une rhétorique qui rappelle des éléments de langage nazis.
Il est toutefois électoralement en perte de vitesse, crédité dans les sondages nationaux de seulement 1% des intentions de vote à l'heure actuelle, après avoir perdu l'an dernier ses derniers sièges de parlementaires régionaux. Le mouvement ne compte plus qu'un siège de marque, un député européen élu en 2014, Udo Voigt.
La Cour constitutionnelle allemande avait refusé une précédente interdiction en 2003 pour vice de procédure, après des révélations sur la présence d'«indicateurs» du renseignement intérieur au sein de la direction du NPD.
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