«Le rapport de la Direction du renseignement national [ODNI] veut vous faire croire que les hackers russes ont piraté le Comité national démocrate [DNC]. Il se base sur l'idée que ces attaques ressembleraient à la méthode utilisée par une équipe des pirates informatiques russes. Mais les hackers ne travaillent pas comme ça», a déclaré un journaliste et activiste d’Anonymous, Alex Poucher, dans une interview accordée à RT.
«Les hackers créent leurs propres instruments ou téléchargent des scripts précompilés qui sont affichés sur l'exploit de la base de données. Si deux groupes téléchargent l'exploit de la même base de donnée, les attaques semblent être semblables ou même identiques», a-t-il poursuivi.
Il a aussi expliqué qu'une personne se trouvant aux Etats-Unis pouvait se connecter à un réseau privé virtuel en Russie et lancer des attaques depuis les Etats-Unis via la Russie.
«Ainsi, lors de l’enquête, on voit que l’attaque a été préparée en Russie», a-t-il précisé, concluant que le rapport ne livrait «aucune conclusion valable».
«Il semble que le renseignement américain ne soit pas sûr lui-même de qui a piraté le DNC», a estimé Alex Poucher.
Alex Poucher a enfin souligné qu’il avait étudié l’attaque et qu’il était d’accord avec Julian Assange sur sa nature en déclarant : «Un enfant de 14 ans qui saurait comment télécharger aurait pu procéder à cette attaque.»
Le 6 janvier, le renseignement américain a publié un rapport de 35 pages supposé prouver les «activités et intentions russes» lors de l’élection présidentielle de novembre 2016. Selon le rapport, les Russes ont «cherché à augmenter les chances [de Donald Trump] d'être élu [...] en discréditant Hillary Clinton et en la comparant de manière défavorable [avec le candidat républicain]». Néanmoins, aucune preuve concrète ne vient étayer cette thèse.
En outre, le rapport est plombé par un certain nombre de lacunes pour le moins gênantes. La Suisse y est ainsi, par exemple, confondue avec le Swaziland, petit pays enclavé en Afrique du Sud. Après avoir analysé 875 adresses IP ayant possiblement servi à mener des cyberattaques, le document affirme que trois d'entre elles sont hébergées en Suisse. Le site spécialisé danois Version2, après vérification, a découvert qu'elles étaient en réalité localisées au Swaziland.