International

San Escobar : un ministre polonais explique avoir discuté avec un pays... qui n'existe pas

Alors qu'il négociait l'adhésion de la Pologne au Conseil de sécurité de l'ONU, un ministre polonais a déclaré devant les médias qu'il discutait avec San Escobar. Problème, ce pays n'existe pas.

Le ministre des Affaires étrangères polonais, Witold Waszczykowski, était à New York pour discuter de l’adhésion de la Pologne au Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a rencontré dans cette optique le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et a discuté avec les représentants d’autres pays. Jusque-là, rien qui ne sorte vraiment de l'ordinaire. 

«Nous avons l’opportunité d’avoir une vingtaine de rendez-vous avec différents ministres. Avec quelques pays des Caraïbes, peut-être pour la première fois dans l’histoire de notre diplomatie». Il ne croyait pas si bien dire, puisqu'il a cité comme exemple «Bélize et... San Escobar».

La déclaration du ministre a laissé beaucoup de monde perplexe, San Escobar n'évoquant rien, même pour les observateurs avertis. Pas un pays en tout état de cause. 

Une porte-parole du ministre tentera bien de venir à sa rescousse, expliquant qu’il voulait en fait parler de Saint Kitts et Nevis, dont le nom espagnol est San Cristobal y Nieves. Trop tard pour la crédibilité du ministre, les internautes se ruant sur telle bourde comme des croyants sur du pain béni.

Un compte Twitter au nom du pays sorti de l'imagination du ministre a vu le jour, lui adressant des messages pleins d'humour : «Après des discussion avec le ministre Witold Waszczykowski, la république de San Escobar supporte la candidature de la Pologne au Conseil de sécurité.» 

La République de San Escobar a par ailleurs annoncé que les Polonais n'auront plus besoin de visa pour entrer dans le pays. 

La proximité du nom avec celui de Pablo Escobar, le célèbre trafiquant de cocaïne colombien, n'est pas passée inaperçu. Pour des internautes, il mérite sa place sur les billets du pays.

Une radio polonaise, est allée jusqu'à interpréter l'hymne national de San Escobar.

Lire aussi : Pour François Fillon, l'Allemagne de l'est et de l'ouest ne sont toujours pas réunifiées !