«Il ne doit pas y avoir de nouvelles libérations à "Gitmo". Ce sont des gens extrêmement dangereux et on ne doit pas les laisser regagner des zones de combat.»
En désaccord avec le tweet du prochain président des Etats-Unis, le Pentagone a sobrement fait savoir qu'il poursuivrait les transferts des détenus, comme s'y était engagé le président sortant Barack Obama. «Je crois qu'il y aura de nouveaux transferts», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest à la suite du tweet intempestif. Avant d'ajouter : Donald Trump «aura l'occasion de mettre en place la politique qu'il juge la plus efficace lorsqu'il prendra ses fonctions le 20 janvier».
Déjà, en novembre 2016, plutôt que de vider le camp de détention située sur l'île de Cuba, Donald Trump promettait au contraire de la remplir avec des «sales types», sans préciser quelle population il visait.
La prison militaire de Guantanamo, dont la création a été décidée par George W. Bush après les attentats du 11-septembre 2001, est le symbole de l'arbitraire policier des Etats-Unis dans leur lutte, alors, contre Al-Qaida. Les prisonniers y sont détenus sans mandat d'arrêts ni cadre légal, et de nombreuses preuves de sévices et de tortures, dont le tristement célèbre «waterboarding», ont été rassemblées par les défenseurs des droits. En 2009, on comptait 242 détenus à Guantanamo. Il ne sont plus que 59 aujourd'hui.