International

Deux réfugiés iraniens auraient été molestés par la police papouasienne

Une association de défense des demandeurs d'asile affirme que deux jeunes hommes ont été passés à tabac alors qu'ils sortaient d'un camp pour aller fêter le réveillon. Le gouvernement de Papouasie avance, lui, une autre version des faits.

Deux réfugiés iraniens auraient été battus par des policiers papouasiens dans un camp situé en Papouasie-Nouvelle Guinée mais administré par l'Australie, selon l'association Refugee Action Coalition Sydney citée par le site presstv.ir

Les deux jeunes hommes, simplement désignés par les prénoms Mehdi et Mohammad, étaient sortis avec une autorisation du camp où ils étaient hébergés le soir du 31 décembre pour aller faire la fête sur l'île de Manus, lorsque plusieurs policiers se seraient approchés d'eux et les auraient violemment attaqués. Toujours selon la même source, ils souffriraient de multiples fractures, notamment aux poignets, à la mâchoire et au nez. Transférés en prison, on leur aurait alors refusé des traitements médicaux de base ou l'accès à des antidouleurs. Leurs plaies se seraient également infectées.

Ian Rintoul, porte-parole de l'association Refugee Action Coalition Sydney, qui défend les droits des réfugiés en Australie, a déclaré qu'il tenait «le gouvernement australien pour responsable» de cette agression et lui a demandé de «cesser de jouer avec la vie des innocents et de rapatrier les demandeurs d’asile en Australie».

De son côté, le gouvernement de Papouasie a livré une autre version des faits par la voix de Ronny Knight, vice-ministre du Commerce. Celui-ci a affirmé que les résultats de l'enquête avaient montré que les deux hommes «harcelaient les jeunes femmes qui attendaient le bus» et qu'ils auraient été «traités comme n'importe qui d'autre tentant de résister à la police», ajoutant : «La Papouasie Nouvelle-Guinée n'est pas l'Australie !»

L'Australie refoule tous les bateaux transportant des réfugiés au large de ses côtes pour les détourner vers deux camps situés sur les îles papouasiennes de Nauru et de Manus. La fermeture du camp situé sur cette dernière avait déjà été annoncée en août dernier par le gouvernement australien, après la dénonciation par de nombreuses associations ont des conditions de vie extrêmement précaires des individus s'y trouvant.