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Inde : l’agression sexuelle de masse à Bangalore du Nouvel An imputée à l’influence de l’Occident

De nombreuses Indiennes ont fait face à une agression sexuelle d'envergure lors des célébrations du Nouvel an à Bangalore. Les autorités locales parlent d'imitation de l’Occident par les femmes. La police présente sur place n'est pas intervenue.

«Lors d'évènements comme le Nouvel an, des femmes sont harcelées ou maltraitées. De telles choses arrivent.» C'est en ces termes que le ministre d’Etat du Karnataka a commenté l'agression de masse qui s’est produite dans la ville Bangalore pendant la nuit du Nouvel An.

Le haut responsable a imputé les agressions au fait que des jeunes filles «étaient presque comme des Occidentales». «Elles essaient de copier les Occidentales. Pas seulement dans la façon de penser mais aussi dans leurs vêtements», a-t-il déclaré en déplorant qu’il ne pouvait pas «forcer les gens à s’habiller comme les Kannadigas [groupe dominant dans l’Etat]».

Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées dans le centre de la ville, quand, soudain, les célébrations se sont transformées en «agression de masse», selon les termes utilisés par les médias indiens. De nombreux hommes ont commencé à sexuellement agresser les femmes présentes.

Les journalistes de Bangalore Mirror étaient sur place et ont témoigné de «l’agression de masse éhontée» dans les rues de la ville. Selon le journal, des femmes ont dû «enlever leurs talons et aller chercher de l’aide» après qu’une foule d’hommes, nombre d’entre eux ivres, se mettent à les harceler.

Un témoin a confié à The Guardian que des femmes effrayées essayaient de trouver de endroits sûrs pour se cacher des assaillants. «C’étaient des actes inhumains. Des hommes […] les agressaient, les insultaient, les provoquaient. [...] Je ne pouvais pas supporter ça, je me sentais impuissant», a-t-il expliqué, partageant ses émotions auprès du média britannique.

Les forces de police étaient massivement présentes : 1 500 policiers était en fonction pendant la nuit du Nouvel An, mais ils ne sont pas intervenus. La police explique cette passivité par une igorance des faits qui étaient en train de se produire. «Nous avons reçu environ 450 appels dans la salle de commande dans la nuit de samedi, notamment après 22h et jusqu’au petit matin, et aucun d’eux n’était lié à des agressions sur des femmes», a déclaré le sous-commissaire Nagendra Kumar.

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