Benjamin Netanyahu est «soupçonné d'avoir reçu des cadeaux d'hommes d'affaires», indique le texte, confirmant des informations qui n'avaient jusqu'à présent été diffusées que par les médias. «Aucun autre détail ne peut être donné à ce stade», précise le texte.
Le ministère de la Justice a par ailleurs confirmé dans un communiqué que Benjamin Netanyahu avait été interrogé par l'unité de la police «Lahav 443», en charge de la lutte contre la corruption.
Selon les médias, des entrepreneurs israéliens et étrangers auraient offert à Benjamin Netanyahu des cadeaux d'une valeur estimée à plusieurs dizaines de milliers de dollars ce qui pourrait, si ces faits étaient confirmés, lui valoir une inculpation pour «abus de confiance». L'intéressé a lui fortement démenti ces accusations.
Les médias font également état d'un deuxième dossier qui pourrait porter sur des accusations plus graves de corruption, mais sans donner le moindre détail.
Interrogés par l'AFP, le porte-parole du bureau du Premier ministre a refusé de confirmer ou de démentir ces informations.
Les gardes autour de la résidence officielle de Benjamin Netanyahu avaient déployé lundi 2 janvier une toile de tissu noir afin de masquer le bâtiment pour permettre apparemment une arrivée discrète des enquêteurs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans des messages sur sa page Facebook, Benjamin Netanyahu s'est défendu le 2 janvier de toute malversation, accusant ses opposants politiques ainsi que certains médias de vouloir «le faire tomber non pas lors d'élections, comme le prévoit la démocratie» mais en montant une campagne contre lui.
Il a réaffirmé, en ouverture de la réunion du Likoud à la Knesset, dont une retransmission vidéo a été postée sur sa page Facebook: «Il n'y aura rien car il n'y a rien», une formule qu'il a déjà utilisée à plusieurs reprises dans le passé pour répondre à ses détracteurs.
«Nous entendons les informations [qui circulent] dans les médias. Nous voyons [...] l'atmosphère et l'esprit festif dans les studios de télévision et les couloirs de l’opposition», a-t-il ajouté.
«Je veux leur dire d'attendre pour les festivités. Ne vous précipitez pas», a-t-il poursuivi ironiquement.
Selon les derniers sondages, le Premier ministre, au pouvoir depuis 2009, reste l'homme politique que les Israéliens jugent le plus apte à diriger le pays. Celui que les Israéliens surnomment «Bibi» n'a pour le moment aucun concurrent sérieux.
La législation israélienne prévoit que tout membre d'un gouvernement contre lequel un acte d'accusation pour corruption est présenté doit démissionner.