Les autorités sont à la poursuite d'un homme qui a tué 39 personnes et blessé 69 autres à Istanbul. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, en plein réveillon du Nouvel An, déguisé en père Noël, il s'est introduit dans une boîte de nuit d'Istanbul, Reina, au bord du Bosphore, pour commettre son méfait.
Il a tout d'abord tué un policier qui se tenait devant la porte de l'établissement, puis a fait irruption dans le bâtiment, en tirant au hasard sur les noctambules. Au moment de l’attaque, environ 800 personnes s'y trouvaient.
Les premiers coups de feu ont créé un mouvement de panique et une importante bousculade dans laquelle les gens se sont marchés les uns sur les autres comme l'ont raconté a posteriori des personnes présentes sur place au journal turc Hurriyet. Comme la boîte de nuit se trouve sur les rives du Bosphore, plusieurs personnes ont plongé dans la mer pour échapper aux coups de feu.
Le tireur a tué 39 personnes et en a blessé 69 autres. Selon des témoignages, des gens «baignaient dans leur sang». L’auteur de cette attaque a cependant réussi à fuir. «Les recherches pour retrouver le terroriste sont toujours en cours. J'espère qu'il va être rapidement capturé», a déclaré le ministre turc de l'Intérieur Suleyman Soylu, en qualifiant cet incident d’«attaque terroriste». La photo de l’assaillant a été diffusée sur les réseaux sociaux. Il a changé de vêtements et dissimulé sous son manteau le fusil utilisé pour perpétrer le carnage, d’après les premiers éléments de l'enquête révélés par le ministre turc de l'Intérieur. Selon des témoins cités par l'agence de presse Dogan, le terroriste a crié quelque chose en arabe lors de son assaut.
La boîte de nuit Reina est un lieu très populaire auprès des jeunes Stambouliotes et des étrangers. Seize d'entre eux, dont une Franco-Tunisienne, un Belge, une Israélienne et plusieurs ressortissants de pays arabes, figurent parmi les vicitimes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a vertement condamné l’attentat qui, selon lui, visait à «semer la panique» en Turquie et a promis de mettre fin au terrorisme dans son pays.
Ces derniers temps, les attentats ne sont pas rares en Turquie, notamment à Ankara et Istanbul, où le 10 décembre une double explosion revendiquée par un groupe radical kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a fait 45 morts, dont une majorité de policiers, et plus de 150 blessés. Deux précédents attentats contre des cars de la police ont fait des dizaines de morts cette année à Ankara. En mars 2016, quatre touristes ont été tués et 36 personnes blessées près de la place Taksim à Istanbul, dans un attentat suicide revendiqué par l'Etat islamique. Et les autorités ont également affirmé que Daesh était responsable d’un attentat qui avait fait 47 morts en juin 2016 à l'aéroport Atatürk d'Istanbul.