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«Les gens baignaient dans leur sang» : des survivants de l’attaque d’Istanbul évoquent le massacre

Ceux qui ont survécu à l’attentat dans la boîte de nuit d’Istanbul, survenu en pleine célébration du Nouvel An, partagent leurs souvenirs terrifiants de la nuit : fusillade au hasard, violente bousculade et plongée dans la mer pour se sauver.

«Nous nous amusions. Tout d’un coup, des gens ont commencé à courir», confie au quotidien Hurriyet Sinem Uyanik qui était dans la boîte de nuit avec son mari au moment de l’attaque. «Mon mari a dit : "N’aie pas peur" et a sauté sur moi. Des gens m’ont écrasé. Mon mari a été blessé.»

Elle affirme avoir vu au moins deux assaillants tirer au hasard dans la foule. «C’était horrible. Deux personnes tiraient… Puis j’ai perdu connaissance. Quand j’ai repris conscience, mon mari était dans une mare de sang. Les gens baignaient dans leur sang», a-t-elle évoqué.

Sinem a réussi à repousser les corps et atteindre les ambulances et la police. Son mari blessé a été hospitalisé.

Un autre témoin de l’attentat, un employé de la boîte de nuit qui travaillait en tant que serveur a dit à Hurriyet qu’il y avait entre 500 et 600 personnes dans l'établissement quand les coups de feu ont retenti. Son ami a été blessé, mais ils ont réussi à sortir du bâtiment. «Pris de panique, nous nous sommes précipités dehors… Il y avait de nombreux blessés à l’intérieur», raconte-t-il.

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Un autre témoin choqué a dit qu’elle essayait dese  rappeler avec désespoir ce qui s'était passé avant que la police n’arrive et ne les évacue. Certains ont sauté dans la mer pour échapper aux coups de feu, d'après elle. «Nous regardons des reportages sur des attentats à la télé chaque jour, mais c’est vraiment affreux quand cela t’arrive. Comment allons-nous vivre dans ce pays ? Des bombes explosent, des armes tirent», déplore-t-elle.

Un joueur de football turc, Sefa Boydas, qui était dans la boîte de nuit, affirme que la police est vite arrivée après le début du massacre. «Je ne voyais pas qui tirait mais j’ai entendu des tirs et des gens fuir. La police est arrivée rapidement», a-t-il écrit sur son compte de Twitter. Il a aussi sauvé sa copine et l’a sortie sur son dos.

L’attaque dans la boîte de nuit Reina, haut lieu de la vie nocturne à Istanbul, s’est produite dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier alors que les gens célébraient le Nouvel An. Un assaillant déguisé en père Noël a fait irruption dans la boîte de nuit et a ouvert le feu en faisant 39 morts, dont 16 étrangers, et 69 blessés. Le gouverneur d’Istanbul Vasip Sahin a qualifié l’incident d’«attaque terroriste».