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Le combat autour de la dette grecque se déplace sur Twitter

L’ancien premier ministre belge a interpellé le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis sur Twitter, l’invitant à réformer son pays. Ce dernier ne s'est pas fait prier pour riposter.

Alors que la réunion tripartite de mercredi Tsipras-Merkel-Hollande n’a finalement pas abouti à un accord, le débat s’est déplacé ces derniers jours sur le réseau social Twitter, où l’ex-premier ministre belge et désormais président de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe Guy Verhofstadt a envoyé un tweet au ministre grec des Finances Yanis Varoufakis l’invitant à «rester calme et réformer la Grèce».

En abordant le débat sur le ton de l’humour, le responsable européen belge a sans doute voulu tenter de dédramatiser le grave problème auquel la Grèce fait face.

Comme nombre de grecs qui y ont vu une provocation, leur ministre ainsi interpellé n'a que peu apprécié la saillie humoristique du dirigeant européen. Malgré son tempérament réputé explosif, il a répondu de façon très sobre et mesurée : «C'est précisément ce que nous demandons : l'opportunité d'entreprendre une réforme profonde. Ce qui n'est pas compatible avec une grande austérité ?».

Yanis Varoufakis n'en est pas à son coup d'essai. Connu pour son franc-parler, il s’est frotté à de nombreuses reprises à ses partenaires et homologues européens. Dans l’extrait suivant on le voit par exemple répondre vertement au ministre allemand des Finances Wolfgang Schauble.

Il n'au eu de cesse depuis la date de sa prise de fonction, de dénoncer l'austérité imposée à Athènes de la part de ses créanciers, le FMI et l'Union européenne en tout premier lieu. Le ministre grec estime que ces réformes dictées à la Grèce ont plombé l'économie et fait exploser le chômage.

Blague à part, l’Etat grec continue de se rapprocher dangereusement du défaut de paiement. Si la Grèce ne règle pas toutes ses échéances au FMI d’ici au 30 juin, elle devra obtenir de ses créanciers une extension du programme de redressement actuel pour pouvoir régler les nouvelles tranches de remboursement de l'été. Sans nouveau plan d'aide, la Grèce n'aura d'autre choix que de faire défaut et de quitter la zone euro.

Opinion : Un défaut sur la dette grecque peut créer une nouvelle crise mondiale