«Nous sommes vos alliés de l’OTAN. Comment pouvez-vous soutenir des organisations terroristes et pas nous ? Est-ce que ces organisations sont vos alliés de l’OTAN ?», s'est interrogé Recep Erdogan dans une nouvelle tirade à l'encontre des Etats-Unis, lors d'un discours à Ankara, le 29 décembre.
Le président turc réitère donc les accusations faites deux jours auparavant, déclarant que quelques pays, les Etats-Unis en tête, «soutiennent les organisations terroristes qui massacrent des innocents dans la région [syrienne]». Il a par ailleurs prévenu que les terroristes finiraient par se retourner contre la main qui les nourrit.
Le 27 décembre, Recep Erdogan avait affirmé sans détours que la coalition occidentale dirigée par les Etats-Unis appuyait «tous les groupes terroristes, le YPG, le PYD, mais aussi Daesh». «C'est parfaitement évident», avait-t-il poursuivi, assurant au passage que la Turquie disposait de preuves en images.
Le porte-parole du département d’Etat américain, Marc Toner, avait qualifié ces accusations de «grotesques», mais avait cependant confirmé «le soutien» des Etats-Unis à l’YPG ainsi qu’à «d’autres forces», sans plus de précisions.
Dans un numéro d’équilibriste, le porte-parole avait expliqué «être conscient des tensions qui existent entre la Turquie et l’YPG et d'autres forces soutenues par les Etats-Unis dans cette région», ajoutant : «C’est la raison pour laquelle nous travaillons étroitement [avec ces groupes], avons ces discussions et essayons de nous coordonner avec eux.»
L'ambassade américaine en Turquie a tout de même tenu à préciser qu'elle ne fournissait pas d'armes ou d'explosifs à l'YPG ou au PKK.
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