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«Une déclaration de guerre» : Netanyahou aurait menacé la Nouvelle-Zélande avant le vote de l'ONU

Selon un journal israélien, Benjamin Netanyahou aurait appelé le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais pour le prévenir que le vote de la résolution anti-colonisation de l'ONU serait considérée comme «une déclaration de guerre».

D'après le quotidien israélien Haaretz, qui cite des diplomates occidentaux anonymes, le Premier ministre israélien aurait passé un appel «agressif» à Murray McCully, ministre des Affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, lui assénant : «C'est une décision scandaleuse. Je vous demande de ne pas la soutenir et de ne pas la défendre. [...] Si vous continuez à défendre cette résolution, de notre point de vue cela sera une déclaration. Nos relations seront rompues et il y aura des conséquences.»

Murray McCully aurait alors refusé de céder à l'intimidation de Benjamin Netanyahou répondant : «Cette résolution est conforme à notre politique et nous la voterons.» 

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères néo-zélandais a confirmé qu'une conversation téléphonique avait eu lieu, mais a précisé que le ministre refusait d'en commenter le contenu.

A la suite du vote du Conseil de sécurité proclamant la condamnation des colonies israéliennes en territoire palestinien, Israël aurait fait rappeler son ambassadeur en Nouvelle-Zélande et empêché le représentant néo-zélandais en Israël d'entrer dans le pays.

Par ailleurs, une rencontre est prévue le 28 décembre entre l'ambassadeur israélien en Nouvelle-Zélande Itzhak Gerberg et Benjamin Netanyahou concernant l'opportunité du maintien des sanctions contre le pays. L'ambassade israélienne a déjà fait savoir qu'aucune sanction supplémentaire,«jusqu'à nouvel ordre», ne serait prise contre la Nouvelle-Zélande. 

La Nouvelle-Zélande était le seul pays occidental à parrainer la résolution 233, aux côtés de la Malaisie, du Sénégal, et du Venezuela. 14 membres du Conseil de Sécurité ont voté le texte, qui a pu être adopté grâce aux Etats-Unis qui n'ont, contrairement à leur habitude concernant Israël, pas usé de leur droit de veto.

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