Selon les derniers résultats de l’enquête basés sur l'étude des débris remontés à la surface par les plongeurs, le pilote de l’avion TU-145 aurait tenté l’amerrissage mais l’appareil a percuté l’eau à la vitesse de 510 km/h sans donner aucune chance aux 92 personnes qui étaient à bord.
«Si l’avion avait eu ses réacteurs en parfait état de marche, il aurait pu réussir la manœuvre. Mais il semble que les moteurs aient perdu leur puissance et les pilotes ont décidé de revenir à l’aéroport», a fait savoir une source militaire aux médias russes. Mais les raisons de la baisse possible de la puissance dans les moteurs sont encore inconnues.
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Version 1 : Défaillance technique des volets
L’agence fédérale du transport aérien russe prétend que la désynchronisation lors du levage des volets a pu être à l’origine de la catastrophe. «A la deuxième minute, on doit lever des volets mais à cause d’une défaillance technique, l’un d’eux a pu rester ouvert et nuire à l’aérodynamique de l’appareil. On aurait pu éviter la catastrophe mais les pilotes manquaient de hauteur», a précisé un pilote de l’agence fédérale du transport aérien.
Version 2 : Combustible défectueux
Du combustible défectueux aurait pu provoquer une baisse de puissance et la panne des moteurs. «Lors du décollage depuis l’aéroport de Sotchi, le TU-154 n’aurait pas pu atteindre l’attitude nécessaire à cause d'un combustible défectueux […] ce qui aurait provoqué le blocage des trois réacteurs. S’il y avait de l’eau dans le combustible, elle aurait cristallisé car la température a baissé et fermé et cela aurait bloqué le passage du combustible par les filtres», a précisé une source militaire à l'attention des médias russes.
Version 3 : Oiseaux
Outre des défaillances techniques, la commission d’enquête n’exclut pas que des oiseaux aient pu être la cause de la catastrophe. «Tout près du lieu du crash se trouve une base d’essais avicoles. On ne peut pas exclure que l’un des oiseaux ait percuté l’avion, notamment un moteur et le mettre hors de service», a raconté l’un des experts de l’usine Aviakor où le TU-154 a été construit.
Mais pour le moment aucune version n’a été confirmée. Dans la matinée du 27 décembre, les plongeurs ont retrouvé l’une des trois boîtes noires. Les experts disent que sa bande magnétique est en bon état et que le décodage pourrait prendre 24 heures. Les deux autres boîtes n’ont pas encore été retrouvées.
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