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Poutine : l'attaque en Allemagne devrait nous inciter à coopérer contre le terrorisme

Vladimir Poutine juge contre-productives les nouvelles sanctions contre la Russie. Au lendemain de l'attaque de Berlin, il invite ses partenaires européens et américains à concentrer leurs efforts contre leur ennemi commun : le terrorisme.

«Toutes ces sanctions dans les domaines économique et politique éloignent les Etats les uns des autres et nous empêchent de nous unir pour combattre un mal commun : le terrorisme», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion avec les principaux législateurs russes à Moscou mercredi 21 décembre.

«Malheureusement, la situation n'est pas entièrement entre nos mains. Nous espérons que les récents événements tragiques, y compris l'attaque en Allemagne, inciteront nos partenaires à travailler plus étroitement [avec nous] sur cette question, qui est importante pour nous tous», a poursuivi le président russe, en référence à l'attaque de Berlin qui a fait 12 morts et des dizaines de blessés. 

Les relations russo-américaines ont subi un nouveau revers cette semaine, quand Washington a annoncé de nouvelles sanctions contre des personnes, des entreprises d’Etat ainsi que deux navires basés en Crimée. Le département du Trésor a expliqué que l’objectif était de «garder la pression sur la Russie en maintenant le coût de son occupation de la Crimée et en perturbant les activités de ceux qui soutiennent la violence et l’instabilité en Ukraine». 

De nombreux hauts fonctionnaires russes ont assuré que le Kremlin ne resterait pas sans réaction, tandis que le ministère des Affaires étrangères a répondu dans un communiqué : «Au lieu de se concentrer sur la coordination des efforts pour s’attaquer aux défis de notre temps, à savoir l’extrémisme et le terrorisme, la Maison Blanche continue à chercher des moyens de nous "punir".»

Le ministère a ajouté que Washington aurait dû apprendre depuis longtemps que ces mesures étaient peu efficaces et vouées à l’échec, ajoutant que ces nouvelles sanctions ne resteraient pas sans réponse. 

Le ministère a enfin appelé la nouvelle administration à abandonner «l’approche basée sur la confrontation de l’administration Obama» et à mettre en place «des mesures pratiques afin de normaliser les relations bilatérales». Ce qui pourrait être dans les priorités de Rex Tillerson, le futur secrétaire d’Etat de Donald Trump, qui a jusqu'ici plaidé pour l’abandon des sanctions à l’encontre de la Russie en tant que Pdg d’ExxonMobil.  

Depuis le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014, Moscou et l'OTAN ont stoppé la plupart de leurs opérations conjointes, que ce soit en matière de lutte contre le terrorisme ou contre le trafic de stupéfiants. 

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