«En fait il existe une règle de base selon laquelle les gardes du corps armés de l’ambassade travaillent uniquement sur le territoire de cette ambassade. Ils n'en sortent pas armés. Voilà le problème», a expliqué le chef d’Etat russe pendant une séance de discussion avec l’Assemblée fédérale (chambre haute du Parlement russe) le 21 décembre. Vladimir Poutine répondait ainsi à une question d’un sénateur sur les circonstances de la mort de l’ambassadeur russe Andreï Karlov le 19 décembre.
Le président a souligné qu’il ne s’agissait pas exclusivement de la Turquie : «Dans la plupart des pays, cette règle est appliquée», a-t-il ajouté, notant cependant que, dans certains Etats, le dispositif pourrait être renégocié.
Plus tôt ce mercredi 21 décembre, les médias russes ont rapporté que la Russie sollicitait depuis plus de 10 ans l’accès au territoire turc de représentants d’un détachement spécial du Service des renseignements extérieurs (SRE) spécialisé dans la sécurité des représentations diplomatiques, afin d’assurer la sécurité de diplomates russes en Turquie. Ankara a de son côté toujours refusé d'accéder à cette requête, selon une source militaire citée par l’agence Rosbalt, et ce malgré les réguières menaces adressés aux diplomates russes en Turquie.
Des représentats du SRE interviennent déjà pour la sécurité des ambassades russes dans certains pays, tels que l’Afghanistan ou l’Irak.
Après l’assassinat, le 19 décembre, de l’ambassadeur russe en Turquie Andreï Karlov par un ancien policier, Vladimir Poutine avait ordonné d’intensifier la sécurité des missions diplomatiques russes en Turquie.