En juillet 2016, James Comey, directeur du FBI, surprenait son monde en convoquant la presse afin d'expliquer pourquoi il conseillait au département de la Justice de ne pas poursuivre Hillary Clinton. Si la rareté du procédé avait étonné, le patron de la police fédérale avait encore plus d’un tour dans son sac. Le 28 octobre, il envoyait une lettre au Congrès afin d’informer les parlementaires que plusieurs e-mails «qui semblent pertinents pour l’enquête» ont été découverts dans une «affaire non reliée».
Les courriels en question ont été retrouvés durant une recherche sur un ordinateur appartenant à l’ancien membre du Congrès Anthony Weiner qui s’avère être le mari de Huma Abedin, proche conseillère d’Hillary Clinton. Ce dernier était accusé d’avoir envoyé des images sexuellement explicites à une mineure.
Le juge Peter Kevin Castel a ordonné le 20 décembre à 12h la publication du mandat de perquisition, de sa demande par le FBI ainsi que l'inventaire des saisies. La lettre explique que la demande du mandat de perquisition a été lourdement expurgée.
James Comey a notifié le 9 novembre le Congrès que le FBI n’avait pas changé ses conclusions au regard d’Hillary Clinton depuis le mois de juillet, classant ainsi à nouveau cette affaire. Mais du côté de la candidate battue comme du statisticien Nate Silver de FiveThirtyEight, les dégâts étaient faits pour la campagne de la démocrate. Hillary Clinton n'a eu de cesse de blâmer l'enquête du FBI pour expliquer sa défaite contre le candidat Républicain Donald trump.
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Cependant, plusieurs observateurs ont fait remarquer que la chute d’Hillary Clinton dans les sondages avait pris place plusieurs jours avant l'envoi de la lettre de James Comey. A l’époque, l’administration Obama avait annoncé que les coûts de l’Obamacare, l’assurance maladie voulue par le président américain, augmenteraient sensiblement en 2017.
Hillary Clinton, longtemps favorite pour prendre la succession de Barack Obama à la Maison Blanche est embourbée depuis des mois dans ce scandale de courriels baptisé «Emailgate». Elle est accusée d’avoir utilisé un serveur privé afin d’échanger des courriels alors qu’elle était secrétaire d’Etat au lieu d’utiliser celui fourni par le gouvernement. Un acte considéré comme mettant en péril la sécurité nationale américaine.