Le ministre de l'Intérieur de la Sarre Klaus Bouillon (CDU) a déclaré sur une chaîne de télévision locale : «Nous sommes dans un état de guerre, même si des gens, qui ne voient toujours que le bon, ne veulent pas s'en rendre compte», avant d'ajouter qu'il craignait que cette attaque ne soit imitée dans le reste du pays.
Le ministère allemand de l'Intérieur a qualifié mardi matin «d'attentat» le carnage provoqué par un camion sur un marché de Noël, qui avait fait douze morts la veille, sans apporter de précisions sur le suspect et ses motivations.
«Peu importe ce que nous allons apprendre sur les motivations et le mobile de l'assaillant, nous ne devons pas nous laisser prendre notre mode de vie fondé sur la liberté», a déclaré le ministre Thomas de Maizière dans un communiqué, ajoutant «que les marchés de Noël et les rassemblements devaient continuer [...] avec la mise en place de mesures de sécurité adéquates».
Les marchés de Noël à Berlin resteront fermés mardi 20 décembre par respect pour les victimes. D'autres marchés de Noël et des événements rassemblant beaucoup de personnes auront bien lieu dans le reste du pays mais avec des mesures de sécurité renforcées. A Dresde par exemple, des blocs de béton ont été érigés autour du Striezelmarkt, l'un des plus anciens marchés de Noël d'Allemagne, pour en accroître la sécurité
Merkel : «un acte terroriste» peut-être commis par un demandeur d'asile
La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié mardi d'«attentat terroriste» l'attaque au camion-bélier la veille sur un marché de Noël de Berlin et précisé que son auteur était probablement un demandeur d'asile.
«Je sais que cela serait pour nous particulièrement difficile à supporter s'il se confirme que cet acte a été commis par une personne qui a demandé à l'Allemagne protection et asile», a-t-elle déclaré à la télévision dans sa première réaction depuis le carnage de la veille qui a fait 12 morts.
Lire aussi : Attentat de Berlin : l'identité de l'assaillant révélée
Elle a rendu hommage aux victimes et à leurs familles puis a appuyé le travail des policiers, secouristes et enquêteurs, expliquant que si elle ne disposait pas pour l'instant de beaucoup de détails sur l'attaque «nous supposons que c'est une attaque terroriste».
Elle a ajouté que le pays ne devait pas vivre avec «une peur qui le paralyse», expliquant que l'Allemagne ne pouvait pas et ne vivrait pas sans ses marchés de Noël et les rassemblements populaires lors des fêtes.
Lire aussi : Berlin : les forces spéciales ont mené un raid dans le centre de migrants de Tempelhof