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La Syrie transmet aux experts les preuves d’une attaque au gaz moutarde par des rebelles

L’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques examinera les preuves, fournies par les autorités syriennes, de l'attaque chimique contre des civils le 16 septembre. Des démineurs russes ont retrouvé un obus contenant la substance interdite.

Damas a transmis des documents contenant des preuves de l’utilisation par des rebelles syriens de substances chimiques interdites contre des civils près d’Alep à l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. Une mission de huit experts venus des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie, de la Slovaquie et de la Slovénie a travaillé à Damas à la demande du gouvernement syrien il y a quelques jours.

«Nous avons fourni tous les documents à la mission qui les a examinés et approuvés. La mission viendra en Syrie encore une fois pour recueillir des échantillons qui seront ensuite analysés», a déclaré Samer Abbas, porte-parole de l’Autorité nationale syrienne surveillant la mise en œuvre de la Convention sur les armes chimiques. Ces échantillons seront stockés d’abord à Damas, avant que les difficultés financières liées à leur transport ne soient réglées, et puis envoyés à La Haye, au siège de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, en janvier 2017.

Un obus de mortier contenant des substances chimiques a été découvert près du village de Maarat Umm Hawsh dans la province d’Alep le 16 novembre par des démineurs russes. Après un examen approfondi, il s’est révélé que le projectile non-explosé contenait du liquide sombre. Des experts chimiques russes ont prélevé des échantillons et confirmé que cette substance était du gaz moutarde. Des militaires russes ont ensuite transmis toutes les preuves dont ils disposaient aux autorités syriennes. Le gaz moutarde a été largement utilisé pendant la première guerre mondiale et a été interdit en 1923.

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Le 16 septembre, dans le village de Maarat Umm Hawsh, 40 personnes ont été blessées et dû être hospitalisées à Damas parce qu'elles présentaient les symptômes d’un empoisonnement au gaz moutarde.