International

Amnesty appelle l'Algérie à adopter une loi sur l'asile

L'ONG Amnesty international a appelé les autorités algériennes à adopter une loi sur l’asile et à ouvrir une enquête sur «les expulsions arbitraires» de migrants subsahariens au début du mois de décembre, selon un communiqué transmis à l'AFP.

«Les autorités algériennes doivent dépénaliser l’immigration irrégulière, adopter une loi sur l’asile et lutter contre les propos racistes anti-subsahariens dans le pays», a déclaré l'ONG à l’occasion de la journée internationale des migrants. Amnesty précise que le projet de loi sur le droit d’asile se fait attendre depuis cinq ans.

Depuis quelques années, l'Algérie est une destination privilégiée pour des milliers de ressortissants subsahariens qui l'atteignent parfois par familles entières. La loi algérienne pénalise l’immigration irrégulière et prévoit des peines de prison pour toute personne qui aiderait des migrants en situation irrégulière.

Les autorités algériennes sont accusées d'avoir fait usage de violence lors de l'expulsion, début décembre, de migrants africains. Le ministère des Affaires étrangères a lui assuré le 17 décembre que ces opérations s'étaient déroulées «dans le respect des droits humains».

Amnesty appelle Alger «à lever immédiatement le blocus sur les migrants, réfugiés et demandeurs d’asile à Tamanrasset [ville frontalière du sud] et à ouvrir une enquête prompte et impartiale» sur les expulsions arbitraires qui y ont eu lieu. 

Selon le bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme(LADDH) de Tamanrasset (2 000 km au sud d’Alger), plus de 1 000 Subsahariens arrivent chaque mois dans cette ville avant de rejoindre les grandes villes du Nord.

Lire aussi : L’Allemagne accusée de payer des pays africains pour accepter les réfugiés qu’elle rejette

Ils sont généralement arrêtés dans ces villes puis transférés jusqu'à un centre d'accueil à Tamanrasset avant d'être reconduits vers leur pays.