«Huit mois après le début des opérations contre l'Etat islamique dans la ville de Syrte, j'annonce officiellement la fin des opérations militaires et la libération de la ville», a déclaré samedi 17 décembre Fayez al-Sarraj dans un discours à la télévision, près de deux semaines après l'annonce de la reprise de la ville par des forces liées au gouvernement libyen d'union nationale (GNA).
Le chef du GNA a fait cette annonce à l'occasion du premier anniversaire de la signature de l'accord interlibyen parrainé par l'ONU, dont est issu le gouvernement d'union naitonale qu'il dirige.
Le 5 décembre, des forces libyennes restées fidèles au GNA avaient annoncé avoir repris le contrôle total de Syrte, ville côtière située à 450 kilomètres à l'est de Tripoli.
Le GNA espère sortir renforcé de cette victoire, au moment où il peine toujours, depuis son installation fin mars à Tripoli, à asseoir son autorité sur un pays dévasté par les conflits depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Le chef du GNA reste notamment contesté par le chef militaire des autorités parallèles basées dans l'est du pays, le maréchal Khalifa Haftar.
Dans son discours, Fayez al-Sarraj a toutefois rendu hommage aux forces alliées au général Haftar, qui mènent depuis deux ans une guerre contre les groupes djihadistes dans l'est libyen, saluant «les martyrs et les héros qui ont combattu et combattent le terrorisme à Benghazi», la grande ville de l'est du pays.
«La bataille de Syrte est finie mais la guerre contre le terrorisme en Libye n'est pas encore finie», a-t-il averti, soulignant la nécessité d'unifier les forces militaires dans une seule armée.
L'Etat islamique s'était emparé de Syrte en juin 2015, bénéficiant du chaos engendré par l'absence d'Etat en Libye après la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.
Les djihadistes de l'organisation radicale ont défendu Syrte avec acharnement, pendant des mois, utilisant des tactiques de guérilla urbaine, des boucliers humains et des mines antipersonnel.