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Burkina Faso : 12 soldats tués dans une attaque djihadiste meurtrière

Au moins douze soldats burkinabè ont été tués le 16 décembre au cours d'un raid djihadiste perpétré contre l'armée de ce pays frontalier du Mali.

«Aujourd'hui [...], dans la commune de Djibo, située dans le département de Nassoumbou, à proximité de la frontière avec le Mali, un détachement du Groupement des forces anti-terroristes (GFAT) de notre armée a subi une attaque meurtrière qui a coûté la vie à douze de nos valeureux soldats et fait des blessés», a déclaré le 16 décembre le président burkinabè, Rock Marc Christian Kaboré.

Les autorités burkinabè ont dépêché des renforts sur place. «Nous avons lancé la chasse et un bilan plus précis vous sera bientôt fourni par les services habilités», a indiqué de son côté une source sécuritaire sous couvert d'anonymat.

Selon une source sécuritaire, les assaillants «enturbannés avaient [des] drapeaux djihadistes». Il s'agit de la seconde attaque visant l'armée depuis le début des attaques djihadistes en 2015 au Burkina Faso. 

Le détachement visé fait partie du GFAT, un bataillon de plus de 600 hommes déployé fin janvier 2013, quelques semaines après le début de l'opération Serval lancée par la France contre les forces djihadistes dans le nord du Mali. L'opération Serval s'est achevée en juillet 2014 et a été remplacée par l'opération Barkhane chargée de la lutte anti-terroriste dans le Sahel.

Les attaques djihadistes au Burkina Faso se sont surtout concentrées dans le nord du pays. Mais, le 15 janvier 2016, un commando de trois assaillants a tué 30 personnes et fait 71 blessés en plein cœur de la capitale Ouagadougou. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe Al-Qaida au Maghreb islamique.

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