Des infrastructures abandonnées par Daesh ont été découvertes lors de l'avancée de l'armée irakienne vers la ville de Mossoul, témoignant des capacités de production «à une échelle industrielle» de dizaines de milliers d'engins de mort.
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Les enquêteurs britanniques du Groupe de recherche sur les armes de guerre (CAR) ont récolté des preuves en accompagnant les troupes irakiennes lors de leur progression, découvrant de nombreuses usines, ateliers et entrepôts à l'est de Mossoul. Mais selon le groupe, les zones de production ne s'étendent pas seulement à cette région et ont été notamment constatées dans l'ancien bastion de l'Etat islamique à Falloujah.
5 000 roquettes et obus de mortier en cours de fabrication ont ainsi été découverts, ainsi que 500 obus de 120 millimètres prêts à être utilisés. Le CAR décrit cette production comme «méticuleusement organisée», et comme facteur explicatif de la «très forte résistance» du groupe terroriste en Irak.
Selon le CAR, la plupart des éléments nécessaires à la construction de ces armes, dont les produits chimiques nécessaires à la fabrication d'explosifs (nitrate de potassium, aluminium...), proviennent de Turquie. Des quantités importantes de sorbitol, rentrant dans la composition du carburant des roquettes, en provenance de l'entreprise française Tereos ont aussi été retrouvées.
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