De nombreux Syriens sont descendus dans les rues d'Alep ce lundi 12 décembre pour célébrer la libération de la ville, qui devrait être officiellement annoncée par l'armée syrienne de manière «imminente» selon plusieurs agences de presse. Plusieurs témoins ont partagé sur les réseaux sociaux des images montrant l'euphorie de la population, après plus de cinq ans de guerre ayant laissé la majeure partie de la ville en ruine.
«L'armée a commencé l'assaut du dernier bastion terroriste dans le quartier de Salaheddine», a indiqué une source proche de l'armée syrienne à l'agence russe RIA Novosti. «Les terroristes résistent, tentant d'utiliser des mortiers. Cependant, la libération complète d'Alep devrait être achevée bientôt», a poursuivi cette source militaire.
La correspondante de RT à Alep rapporte que «la rue est en folie». Les habitants de la ville célèbrent la libération quasi-totale de la cité avec des coups de feu en l'air, des chants et des slogans de soutien à Bashar el-Assad et à l'armée syrienne. Selon elle, les bombardements se poursuivraient tout de même dans certains quartiers de la ville.
Plus tôt dans la journée du lundi 12 décembre, le ministre de la Défense russe avait annoncé que plus de 13 000 civils avaient été sauvés de l'emprise des rebelles dans l'est d'Alep au cours des dernières 24 heures. En outre, plus de 700 combattants rebelles ont remis leurs armes et se sont rendus à l'armée syrienne, toujours selon le ministre, tandis que des ingénieurs russes continuent à déminer les zones reconquises.
La bataille d'Alep est depuis longtemps considérée comme un enjeu crucial du conflit syrien : après des succès considérables ces derniers jours, l'armée syrienne est parvenue à circonscrire les rebelles dans un quartier isolé de la ville. Le gouvernement syrien, une fois Alep officiellement reprise aux rebelles, contrôlera alors les cinq principales villes du pays.
Alors que Washington presse depuis plusieurs jours Moscou d'instaurer un cessez-le-feu immédiat à Alep, la Russie a proposé de reporter une telle trêve à quelques jours, affirmant qu'un arrêt soudain des combats permettrait aux terroristes de récupérer les territoires repris par l'armée – un compromis balayé par les Etats-Unis.
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