International

Quand le pape François compare les amateurs de presse à scandale à des coprophiles

Le pape François s'en est pris à la désinformation et a fait un rapprochement entre la presse à scandale et la coprophilie, assimilant ses lecteurs à des mangeurs d'excréments, dans un entretien donné à l'hebdomadaire catholique belge Tertio.

«La désinformation est probablement le plus grand mal qu'un média puisse infliger, parce qu'elle oriente l'opinion dans une seule direction, en omettant une partie de la vérité», a déclaré le pape dans cet entretien publié dans l'édition du 9 décembre de l'hebdomadaire catholique belge Tertio.

«Je crois que les médias doivent être plus clairs, plus transparents et ne pas tomber, excusez l'expression, dans la coprophilie toujours prête à répandre les scandales et des choses abominables, quelle qu'en soit la part de vérité», a ajouté le souverain pontife.

«Et comme les gens ont tendance à souffrir de coprophagie, cela peut être très dangereux», a-t-il poursuivi.

Ces commentaires font suite à un large débat aux Etats-Unis et en Grand-Bretagne à propos des fausses informations ayant circulé sur internet et qui ont pu jouer un rôle pour persuader les électeurs de voter en faveur du candidat républicain Donal Trump ou du Brexit.

«Les médias ont leurs propres tentations, ils peuvent être tentés par la calomnie, et donc être utilisés pour calomnier, salir les gens. Surtout dans le monde de la politique», a fait remarquer le pape.

Les médias «peuvent être utilisés comme outils de diffamation... Personne n'a le droit de faire cela. C'est un péché et c'est blessant», a-t-il mis en garde.

Lire aussi : A peine candidate, Merkel craint que le «trollage» des réseaux sociaux puisse manipuler l'opinion