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Terrorisme : 1 750 djihadistes pourraient revenir en Europe, selon un rapport officiel de l'UE

Les défaites de Daesh en Syrie et en Irak pourraient avoir comme conséquence des retours massifs d'islamistes, prévient à nouveau un rapport du contre-terrorisme européen, alors que de nombreux pays s'inquiètent du risque accru d'attentats.

Le rapport qui doit être présenté aux ministres de l'Intérieur européens est alarmant. «Les chiffres les plus récents suggèrent que sur le total de combattants étrangers, environ 15 à 20 % sont morts sur place, 30 à 35 % sont déjà rentrés et 50 % sont encore en Syrie et en Irak», estime le coordinateur de l'Union européenne Gilles de Kerchove contre le terrorisme dans le texte qui sera présenté lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur européens à Bruxelles ce vendredi 7 décembre.

Le texte confirme ainsi que 5 000 ressortissants européens sont partis en Syrie et en Irak rejoindre les rangs des nombreux groupes terroristes, dont Daesh et al-Nosra. Mais, après les revers des «rebelles», l'Union européenne s'inquiète du retour de quelque 1 750 combattants, durcis au combat, extrémistes et radicalisés.

Avec le risque que ces derniers ne continuent la lutte en Europe même. Une fois rentrés, les ex-combattants de Syrie et d'Irak pourraient rester en contact ou intégrer des réseaux terroristes locaux, notamment via les réseaux sociaux et, plus particulièrement l'application Telegram, laquelle permet un encryptage total de ses fils de discussions.

Mais ce n'est pas le premier rapport qui tire la sonnette d'alarme. Le 2 décembre 2016, c'est l'organisme européen Europol qui s'inquiétait d'un changement de mode opératoire des terroristes en Europe, avec, notamment un recours accru aux voitures piégées, technique utilisée jusque-là plutôt sur les théâtres irakiens et libyens. Dès octobre 2016, le chef du renseignement allemand Hans-Georg Maassen, prévenait que les défaites de Daesh pouvaient avoir pour conséquence une recrudescence des attentats en Europe.

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