Angela Merkel a lancé la bataille pour les législatives de 2017 en Allemagne. Lors du congrès annuel de la CDU, l'Union démocrate chrétienne, la chancelière, réélue à la tête du parti, s'est montrée d'emblée beaucoup plus ferme sur la question de la crise migratoire, appelant notamment à l'interdiction du voile intégral, «partout où c'est légalement possible», ce afin de lutter contre le développement de «sociétés parallèles» en Allemagne.
La chancelière, qui brigue un quatrième mandat en 2017, doit faire face à de nombreuses critiques concernant sa politique migratoire. Après l'arrivée de plus d'un million de réfugiés en 2015, mais aussi les attentats qui ont secoué le pays durant l'été 2016, Angela Merkel, désormais en campagne, doit justifier son bilan et contrer l'extrême droite. En septembre 2016, le parti conservateur d'Angela Merkel avait subi un sérieux revers lors d'élections régionales à Berlin. La CDU n'avait recueilli que 18% des suffrages, battu par le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) de Frauke Petry, à 21%.
Après le Brexit, le référendum en Italie qui s'est soldé par la démission de Matteo Renzi, et la poussée du «populisme», Angela Merkel se prépare à une campagne difficile. Définissant les grandes lignes de son programme, Angela Merkel lance ainsi sa campagne pour les élections législatives, avec, en ligne de mire, l'extrême droite.
Une stratégie qui l'oblige à durcir ses positions concernant l'immigration de masse en Allemagne, ne serait-ce que pour répondre aux critiques venant de son propre parti. Angela Merkel s'est ainsi fixé pour objectif d'«intégrer», une partie de l'électorat de l'AfD, quitte à infléchir quelque peu le discours d'accueil sans limite qu'elle tenait depuis 2015.
Le 25 novembre 2016, Angela Merkel avait aussi annoncé son intention d'expulser quelque 100 000 migrants dont la demande d'asile a été refusée.