Selon un communiqué de la présidence italienne, Sergio Mattarella a pris acte de la volonté du jeune président du Conseil de démissionner. Le président italien lui a toutefois demandé, le 5 décembre, de reporter sa décision jusqu'au vote définitif de la loi de finances 2017.
«Mon expérience de chef de gouvernement s'arrête là», avait pourtant sobrement indiqué Matteo Renzi dans la nuit du 4 au 5 décembre après la rejet massif de sa réforme constitutionnelle lors du référendum du 4 décembre. Le lendemain, après un conseil des ministres ayant duré à peine dix minutes, Matteo Renzi avait remis son sort entre les mains du président italien Sergio Mattarella.
Le président italien a donc gagné quelques jours de sursis avant de voir Matteo Renzi démissionner. L'objectif est de ne pas laisser l'Italie sans budget. Un vote devant le Sénat pourrait avoir lieu avant la fin de la semaine, selon les médias italiens. Une fois ce budget définitivement adopté, Sergio Mattarela devrait nommer un gouvernement «technique», chargé principalement de réformer la loi électorale.
Plusieurs noms circulent pour prendre la suite de Matteo Renzi, dont son ministre des Finances, Pier Carlo Padoan, ou encore le président du Sénat, Pietro Grasso. Mais le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue du Nord, qui ont fait campagne pour le «non» lors du référendum, réclament une dissolution immédiate du Parlement. Selon les derniers sondages, le M5S pourrait remporter la majorité à la Chambre des députés.
«Les Italiens doivent être appelés à voter le plus rapidement possible», a martelé de son côté Beppe Grillo, chef de file du Mouvement 5 étoiles, sur son blog. «Première force politique du pays, nous sommes prêts à faire toutes les démarches nécessaires pour arriver à des élections», a-t-il ajouté, dans un geste de défi.