«L'Egypte, l'Espagne et la Nouvelle-Zélande subissent des pressions éhontées des trois membres permanents occidentaux», à savoir les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, a estimé Vitali Tchourkine, représentant de la Russie auprès de l'ONU, après que la Chine et la Russie, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont utilisé leur droit de veto ce lundi 5 décembre pour bloquer une résolution proposant un cessez-le-feu à Alep.
Le texte proposait au Conseil de sécurité de l'ONU de se prononcer sur une trêve immédiate de sept jours dans la ville d'Alep, dont l'armée syrienne est sur le point de reprendre le contrôle. Lors du vote, 11 des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont voté en faveur de la résolution. Le Venezuela a voté contre. L'Angola, pour sa part, s'est abstenu.
«En prenant en considération le résultat des trêves précédentes, le cessez-le-feu proposé par cette résolution sera indubitablement utilisé pour réunir et réarmer les extrémistes et ne ferait que ralentir la libération d'Alep», avait déclaré un peu plus tôt le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, ajoutant que cette résolution était «contre-productive» et qu'elle «affaiblissait les efforts de paix en Syrie».
Les différentes trêves humanitaires mises en place à Alep depuis le début du conflit n'ont permis d'évacuer que peu de civils. Les rebelles sont par ailleurs soupçonnés d'avoir bombardé des couloirs d'évacuation pendant le cessez-le-feu début novembre.