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«Partez, bon sang !» : Staffan de Mistura exhorte les combattants du Front Al-Nosra à quitter Alep 

Le 3 décembre à Rome, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a exhorté les derniers combattants du groupe terroriste Al-Nosra dans la partie Est d'Alep de quitter la ville au moment où Wasington et Moscou se préparent à reprendre leurs négociations.

Lors du forum méditerranéen qui s'est déroulé le 3 décembre à Rome, Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, s'est entretenu avec la représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. Les deux responsables ont évoqué le rôle des Etats-Unis dans la situation à Alep-est et également la présence de combattants rebelles dans cette partie de la ville, dont ceux du Front Fatah Al-Cham, l'ex-Front Al-Nosra depuis qu'il a rompu avec Al-Qaïda, même si leur départ est annoncé depuis plusieurs jours. D'après l'émissaire de l'ONU, il reste encore près de 100 000 civils à Alep.

Quittez la ville bon sang ! Allez où vous voulez, mais ne restez pas à Alep !

«Nom de Dieu, partez, quittez la ville !», s'est emporté Staffan de Mistura à l'adresse des combattants des groupes terroristes encore présents dans la partie est de la ville et qui seraient selon lui, près de 900.  

En octobre dernier, Staffan De Mistura s'était déjà engagé à accompagner «personnellement» les rebelles hors de la partie Est d'Alep.

Précédemment, les ministres des Affaires étrangères russe et américain, Sergueï Lavrov et John Kerry, s'étaient rencontrés à Rome pour discuter notamment de la situation à Alep. 

Sergueï lavrov a notamment déclaré que Moscou était prêt pour des pourparlers avec Washington sur un retrait complet de tous les combattants rebelles de l'Est d'Alep.

«Nous sommes immédiatement prêts à envoyer des experts militaires et des diplomates à Genève, afin de convenir d'actions mutuelles avec nos partenaires américains et assurer le retrait de tous les rebelles sans exception de l'est d'Alep», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères.

Washington, qui assume son soutien à certains groupes rebelles combattant contre le gouvernement du président Bachar el-Assad, ne s'est pour le moment livré à aucun commentaire.

Alors que les forces gouvernementales syriennes continuent de reprendre certains quartiers de l'Est d'Alep, des milliers de civils fuient les lieux. Ils sont régulièrement pris pour cible par les groupes terroristes qui tentent de les empêcher de fuir, tout en perturbant par la même occasion les convois humanitaires.

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