«Les politiques ont bouleversé le monde. Etant des socialistes et des progressistes, nous savons très bien pourquoi la droite populiste gagne du terrain mais nous devrions proposer une alternative réelle dont le leadership politique est besoin». C'est ainsi que Jeremy Corbyn a entamé son discours devant les membres des Parti travaillistes européens, le 3 décembre à Prague.
«Nous savons tous que le gouffre entre riches et pauvres s’élargit. Nous savons tous que le niveau de vie ne change pas ou diminue tandis que l’insécurité progresse», a-t-il poursuivi, appelant les partis travaillistes de ne pas céder de terrain à leurs rivaux d'extrême droite qui, d’après lui, «ont bien identifié les problèmes» mais dont les «solutions restent toxiques».
Jeremy Corbyn a aussi fait allusion à la popularité de Marine le Pen en France qui, d’après les dernières estimations d’Odoxa, pourrait obtenir au moins 26% des voix lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine. En Autriche, les mouvements d’extrême droite sont aussi influents et lors du second tour de l’élection présidentielle, le 4 décembre, Norbert Hofer, candidat du Parti de la liberté (FPÖ), situé à l’extrême-droite de l’échiquier politique, pourrait battre son rival écologiste libéral, Alexander Van der Bellen.
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«Ils sont des parasites politiques qui se nourrissent des préoccupations des gens et des conditions déprimantes, en blâmant les maladies les plus vulnérables de la société au lieu de proposer une voie qui reviendrait à prendre le contrôle de nos vies», a-t-il précisé.
«Si les partis et les mouvements progressifs ne rejettent pas l’establishment politique et économique, les sirènes de l’extrême droite rempliront ce gouffre», a-t-il conclu.