KT McFarland, la conseillère adjointe à la sécurité nationale nommée le 25 novembre par Donald Trump va à n'en pas douter donner de l'urticaire aux «faucons» de Washington.
En plein cœur de la crise syrienne en septembre 2013, elle tenait des positions à l'opposée de la classe dirigeante : «Poutine est celui qui mérite vraiment le prix Nobel de la Paix» était le titre de son éditorial publié sur le site internet de Fox News.
Dès le début, elle n'y est pas allée par quatre chemins : «Dans une des manœuvres diplomatiques les plus habiles de tous les temps, le président russe a sauvé le monde d'un désastre certain.»
Elle analysait l'épisode du démantèlement de l'arsenal chimique syrien comme un coup de maître du Kremlin. Elle rappelait qu'au plus fort de la crise syrienne, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait fait un commentaire – imprudent pour les va-t-en guerre – affirmant qu'une attaque contre le régime de Damas ne serait pas nécessaire si Bachar el-Assad permettait le démantèlement de son arsenal chimique, le tout supervisé par un organe international.
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et son homologue syrien avaient immédiatement sauté sur l'occasion, expliquant : «On peut vivre avec ça.» Impossible après ça pour Washington de pousser sa rhétorique guerrière. Un accord était signé dans la foulée par les Etats-Unis et la Russie pour que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) contrôle le démantèlement des armes chimiques, et tout le monde pouvait sortir par le haut de cette histoire.
La future conseillère de l'administration Trump avait finalement visé juste, cette année là. En effet, le prix Nobel décerné à l'OIAC pour son travail en Syrie.
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