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Affrontements dans un camp de réfugiés en Grèce après la mort de deux migrants (VIDEO, IMAGES)

De violents affrontements ont éclaté entre migrants et policiers après la mort d'une femme et d'un enfant dans un incendie qui a ravagé le camp de réfugiés de Moria. Des incidents agitent régulièrement les camps de migrants précaires et surpeuplés.

Des migrants ont déclenché un incendie dans le camp de réfugiés de Moria, dans la nuit du 24 au 25 novembre, sur l'île grecque de Lesbos. La mort d'une femme et d'un enfant dans l'incendie de leur tente a déclenché la colère des réfugiés. Ces informations, rapportées par l'AFP, sont issues d'une source policière. 

La femme de 66 ans qui était en train de cuisiner dans une tente a été tuée après l'explosion d'une bonbonne de gaz qui a déclenché un incendie. Un enfant de six ans qui se trouvait devant la tente, grièvement blessé par l'incendie, a succombé à ses blessures. Sa mère et son deuxième enfant, âgé de quatre ans, qui se trouvaient également devant la tente, ont été hospitalisés avec des blessures graves.

Après ce drame, des réfugiés ont mis le feu à l'intérieur du camp, provoquant d'importants dégâts, selon les premières informations de la police. Des affrontements ont alors éclaté, entre réfugiés et policiers, au cours desquels six migrants ont été légèrement blessés.

Le 25 novembre, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a promis de tout faire pour améliorer les conditions de vie dans les camps de réfugiés où les incidents sont récurrents depuis quelques mois.

Près de 16 000 migrants sont entassés dans ces camps situés sur les îles grecques de la mer Egée, alors qu'il n'y a que 7 500 places disponibles. Des incidents graves avaient déjà eu lieu dans le camp de réfugiés de Moria en septembre dernier, quand une partie du camp avait été détruite par un incendie volontaire. Ses 5 000 occupants avaient dû fuir dans la nuit, avant de revenir le lendemain.

Les réfugiés sont bloqués sur les îles grecques après la fermeture des frontières en Europe et la conclusion d'un accord entre Bruxelles et Ankara, en vertu duquel les migrants sont censés être renvoyés en Turquie. Pour éviter cette perspective, la majorité d'entre eux ont demandé l'asile en Grèce, mais la procédure est très longue.

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