«Notre priorité est de soutenir les armées nationales, par exemple en Libye pour renforcer le contrôle de l'armée sur le territoire et traiter les éléments extrémistes. Même chose en Syrie et en Irak», a déclaré avec franchise le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le 22 novembre, dans une interview à la télévision publique portugaise RTP.
Le président égyptien y a expliqué la position de son pays sur le conflit syrien affirmant que la solution devait être «politique». Il a par exemple déclaré : «Notre position en Egypte est de respecter la volonté du peuple syrien et qu'une solution politique à la crise syrienne est la meilleure façon de procéder.»
L'ancien chef de l'armée égyptienne, devenu président en 2014, a été l'artisan d'un rapprochement avec la Russie, principal soutien du président Bachar el-Assad. L'Egypte a par exemple soutenu en octobre une résolution russe sur la Syrie aux Nations unies.
Le rapprochement de l'Egypte avec la Russie n'est pas vu d'un bon œil par l'Arabie saoudite. Riyad finance des rebelles en guerre contre le gouvernement syrien lequel est épaulé par Téhéran et Moscou.
Si l'Egypte a reçu des milliards de dollars d'aide de la part de l'Arabie saoudite, les relations entre les deux pays se sont refroidies récemment en raison de la position du Caire sur la Syrie. Riyad a ainsi décidé en octobre de suspendre ses livraisons de produits pétroliers au Caire, pourtant vitales.
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Abdel Fattah al-Sissi qui a destitué son prédécesseur, l'islamiste Mohamed Morsi en 2013, mène une répression sanglante contre les Frères musulmans et combat également les djihadistes de l'Etat islamique dans le Sinaï.
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