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En tournée d'adieu à l'étranger, Barack Obama veut rassurer les alliés des Américains

Barack Obama souhaite profiter de son dernier voyage officiel à l'étranger pour apporter un message d'apaisement aux partenaires des Etats-Unis après les déclarations spectaculaires du candidat Trump sur l'OTAN et les accords de libre-échange.

«L'une des fonctions les plus importantes que je peux exécuter à ce stade pendant ce déplacement [à l'étranger] sera de leur assurer que la détermination des Etats-Unis à maintenir une relation forte et solide avec l'OTAN ne faiblira pas», a déclaré Barack Obama lors de sa première conférence de presse depuis l'élection présidentielle américaine du 8 novembre. 

«Parce que lorsque vous êtes un candidat et que vous dites quelque chose qui est inexact ou controversé, cela a moins d'impact que lorsque vous êtes président des Etats-Unis. Tout le monde à travers la planète fait attention», a expliqué le président des Etats-Unis sortant, soulignant que le candidat Trump pourrait laisser la place au président Trump. 

Lors de sa campagne électorale, Donald Trump a plusieurs fois critiqué l'OTAN avec virulence. Il a notamment qualifié l'Alliance atlantique d'«obsolète» et suggéré que les Etats-Unis pourraient envisager de s'en retirer. Le républicain a également critiqué l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union Européenne (TTIP) et accusé l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA) d'être responsable de la destruction d'emplois aux Etats-Unis.

Ces déclarations fracassantes, de celui qui n'était alors que candidat à la présidence, et sa victoire ont suscité une certaine perplexité de la part des alliés traditionnels des Etats-Unis. 

«Pour la première fois, la sortie des Etats-Unis de l'OTAN est devenue une menace», a fait remarquer un officier allemand de l'OTAN au magazine Spiegel le 12 novembre.

De son côté, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a déclaré «Washington n'assurera pas la sécurité des Européens à long terme [...] Nous devons le faire nous-mêmes». Le 14 novembre, l'Union européenne a accepté un nouveau plan de défense qui lui permettra de déployer des forces d'intervention à l'étranger sans les Etats-Unis. 

Barack Obama rencontrer le président grec et le premier ministre Alexis Tsipras le 15 novembre, avant de gagner Berlin, où il doit s'entretenir avec la chancelière allemande Angela Merkel et d'autres dirigeants européens.

Après cette virée européenne, Barack Obama se rendra à un sommet économique de l'APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique) au Pérou au cours duquel il rencontrera le président chinois Xi Jinping et d'autres dirigeants de la région.

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