Interrogé lors d'une conférence de presse – la première depuis l'élection de Donald Trump – sur la stratégie qu'il a menée en Syrie au cours de ses deux mandats de président des Etats-Unis, Barack Obama a admis son échec : «Je reconnais que cela n'a pas marché, et c'est une chose à laquelle je continue de penser tous les jours.»
La Syrie se trouve actuellement dans une situation «bien plus confuse» que la Libye, a regretté le chef d'Etat, qui laissera sa place à Donald Trump en janvier prochain. Pourtant, a-t-il assuré, Washington a «mené tous les efforts possibles pour essayer d'obtenir une résolution politique du conflit syrien. [Le Secrétaire d'Etat] John Kerry a passé un temps incommensurable à négocier avec les Russes et les Iraniens». Le locataire de la Maison Blanche a néanmoins refusé de céder au désespoir, assurant que son gouvernement continuerait à chercher une formule qui permettrait de mettre un terme aux souffrances du peuple syrien.
Trump prêt à entamer un virage à 180° de la politique américaine en Syrie
Alors que Barack Obama a admis le fiasco de sa politique syrienne, notamment basée sur le soutien armé aux forces rebelles, son futur successeur Donald Trump s'est engagé à entreprendre un tournant radical à ce sujet : le républicain a en effet réitéré, il y a quelques jours, son intention de mettre fin au soutien américain aux groupes rebelles. Une alliance de Washington avec Damas et Moscou sur le dossier syrien, a-t-il déclaré, serait en effet une option préférable dans l'optique de défaire les djihadistes de l'Etat islamique et de progresser vers une fin du conflit.
Plus globalement, Donald Trump a rappelé qu'il souhaitait rétablir de bonnes relations entre les Etats-Unis et la Russie, celles-ci s'étant considérablement dégradées depuis le début de la crise ukrainienne et de la guerre syrienne – un objectif plusieurs fois annoncé au cours de la campagne. Le président russe Vladimir Poutine et le futur président américain ont d'ailleurs eu leur première conversation téléphonique lundi 14 novembre, à l'occasion de laquelle ils ont convenu de développer les liens commerciaux et économiques entre leurs pays, mais aussi d'unir leur efforts pour combattre le terrorisme international.
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