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Nigeria : l’armée libère une lycéenne enlevée par Boko Haram et son enfant, fils de son ravisseur

L’une des 276 lycéennes enlevées dans l'est du Nigeria en 2014 par le groupe terroriste Boko Haram, a été libérée par l'armée en compagnie de son bébé, dont le père n’est autre qu'un de ses ravisseurs.

«L'armée nigériane a sauvé une fille de Chibok à Pulka», Maryam Ali Maiyanga, le 4 novembre, a indiqué un porte-parole de l’armée, Sani Usman.

Selon la même source, la rescapée avait avec elle un petit garçon de dix mois prénommé Ali, dont le père était l’un de ses ravisseurs, membre de l’organisation djihadiste. Elle faisait partie d'un «groupe qui fuyait la forêt de Sambisa où se cachent les terroristes de Boko Haram».

«Il est impératif de préciser que les troupes travaillent sans relâche pour éliminer les derniers terroristes de Boko Haram, où qu'ils se cachent, et pour sauver tous ceux qui sont retenus en otage», a ajouté le porte-parole.

En avril 2014, près de 300 filles avaient été kidnappées alors qu’elles se trouvaient dans leur école à Chibok, dans l’est du Nigeria, non loin de la frontière camerounaise, où l’organisation Boko Haram est implantée depuis plusieurs années, tentant de mettre en place un Etat islamique.

Le mouvement «Bring Back Our Girls» («Ramenez-nous nos filles»), qui a connu un écho international, était né dans la foulée pour protester contre l’enlèvement.

Le 14 octobre 2016, l’organisation terroriste a accepté de libérer 21 lycéennes après des négociations avec le gouvernement. Les autorités poursuivent aujourd’hui les discussions pour tenter d’obtenir la libération des 83 autres collégiennes toujours retenues en otage.

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