Il s’agit vraisemblablement d’une avancée dans l’enquête sur les attaques du Musée juif de Belgique à Bruxelles où quatre personnes avaient été tuées lorsqu'un individu avait ouvert le feu sur la foule des visiteurs. Auparavant, Mehdi Nemmouche, principal suspect, avait toujours nié toute implication dans l’attentat.
Dans des interviews publiées le 3 novembre dans les quotidiens belges Nieuwsbladet Sudinfo, Sébastien Courtoy, l'avocat de Mehdi Nemmouche, a déclaré que cette fois, son client avait admis «partiellement» et «dans une certaine mesure» avoir eu un rôle à jouer dans l'attaque. Cependant, il refuserait toujours de se porter responsable de cette dernière.
Le Français de 31 ans avait été arrêté à Marseille le 30 mai 2014 lors d'un contrôle d’identité aléatoire à la gare Saint-Charles, après être descendu de son train en provenance d’Amsterdam via Bruxelles.
Lors de son interpellation, les policiers avaient trouvé sur lui un fusil de type Kalachnikov et une arme de poing, tous deux vraisemblablement utilisés lors de l’assaut du musée juif. Des vidéos sur lesquelles Mehdi Nemmouche revendiquait l’attaque avaient également été trouvées sur lui.
Le jeune homme avait précédemment soutenu avoir trouvé les armes en sa possession dans une voiture déverrouillée à Bruxelles et niait toute responsabilité dans l’attaque. Selon son avocat, il semble aujourd’hui changer de version.
«Il a réalisé que ses explications n'avaient pas de sens», a déclaré Maître Courtoy, selon le quotidien belge La Capitale.
Par ailleurs, la Cour d'appel de Bruxelles décidera jeudi 3 novembre si Mehdi Nemmouche sera extradé vers la France pour être jugé dans une autre affaire, celle de l'enlèvement de quatre journalistes français en Syrie.
Trois des quatre journalistes, détenus par Daesh en 2013-2014, l'ont en effet identifié comme leur geôlier.
L'avocat du suspect s’est dit opposé à son extradition affirmant que cela pourrait empêcher l’enquête sur les attaques de Bruxelles d’être close pour de bon.
Bruxelles compte extrader Nemmouche lorsque l'enquête sera terminée
La justice belge a cependant donné jeudi 3 novembre son accord de principe à la remise à la France du suspect.
Il pourra être remis quand la Belgique «n'en aura plus besoin» dans le cadre de l'enquête en cours sur l'attentat, selon un porte-parole du parquet fédéral belge, après une décision d'une juridiction d'instruction bruxelloise de «rendre exécutoire» le mandat d'arrêt européen délivré à son encontre par Paris.
Mehdi Nemmouche se serait vraisemblablement radicalisé dans une prison toulonaise après avoir passé cinq ans dans différentes prisons du sud de la France pour des faits de vols et de violences avant d'être libéré en décembre 2012.
Il aurait ensuite voyagé en Syrie en janvier 2013 et y serait retourné en mars 2014, deux mois avant la tuerie.