«Ne vous repliez pas. Tenir ses positions dans l’honneur est mille fois plus aisé que de se replier dans la honte», a lancé Abou Bakr Al-Baghdadi dans un message audio diffusé par Al-Furqan, média affilié à Daesh.
«Des kamikazes doivent détruire les villes des infidèles», a-t-il ajouté.
«Cette guerre totale et le djihad que mène Daesh aujourd’hui ne font qu’affermir notre foi, la volonté de Dieu et notre conviction que tout ceci n’est qu’un prélude à la victoire», a-t-il poursuivi.
D’après certaines estimations, Abou Bakr Al-Baghdadi se trouverait pour le moment à Mossoul, où les forces gouvernementales irakiennes, soutenues par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, mènent une opération de reconquête depuis le 17 octobre.
Après Raqqa, Mossoul est le deuxième bastion d'importance de Daesh, et Abou Bakr Al-Baghdadi y a proclamé la création du califat en juin 2014. Selon le chef des troupes kurdes, Fouad Hussein, si Al-Baghdadi est tué, tout le système de Daesh devrait s'effonder, car personne n’aurait «assez d’autorité et de prestige pour le remplacer vraiment».
Une victoire à Mossoul de l’armée irakienne, aussi désirée soit-elle pourrait pourtant, d’après le chef du renseignement allemand, Hans-Georg Maassen, mener au désastre. Selon lui, ses membres pourraient alors adopter la stratégie du faible et frapper à l'aveugle en Europe pour se venger et persévérer dans leur tentative d'y instiller la peur.