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Au Japon, un girls band crée la polémique en se déguisant en nazis pour Halloween

Le groupe de musique Keyakizaka46, exclusivement composé de jeunes filles, a suscité l'indignation générale au Japon en se produisant sur scène pour Halloween dans des costumes évoquant les uniformes SS. Leur label, Sony Music, s'est depuis excusé.

Plus original que le costume de sorcière, mais bien moins consensuel : le groupe de filles Keyakizaka46, qui connaît un fort succès au pays du Soleil levant, s'est produit au Yokohama Arena le 31 octobre. Ses membres étaient affublés de costumes ressemblant fortement aux uniformes portés par les SS.

Longs manteaux noirs, casquettes serties d'un aigle argenté... La référence vestimentaire choisie par les jeunes chanteuses laisse peu de place à l'ambiguïté. Les fans venus assister à leur concert d'Halloween n'ont évidemment pas jugé leur tenue déplacée, mais les internautes n'ont pas tardé à faire le rapprochement. 

«Je viens de voir le groupe Keyakizaka46 avec des costumes similaires à ceux de l'Allemagne nazie. N'y a-t-il pas de problème avec ce culte du nazisme ?», s'interroge une Japonaise, en comparant les costumes portés par le groupe en question et les vêtements des SS.

Rapidement, la polémique a pris de l'ampleur, d'autant que d'autres groupes japonais avaient déjà fait parler d'eux par le passé pour des raisons similaires. La presse nippone a relayé l'incident dès le lendemain.

Certains admirateurs du groupe ont tenté de défendre leurs idoles. «Les Japonais ne sont pas aussi sensibilisés que les Occidentaux au sujet de l'Holocauste. Ils ne conçoivent pas ces costumes comme étant nazis et ne voient pas ce qu'ils auraient fait de mal», affirme ainsi cette internaute.

La polémique a pris une autre tournure lorsque le Centre Simon Wiesenthal s'est emparé de l'affaire, déclarant à son tour son «dégoût» face à l'utilisation d'images et de costumes évoquant le Troisième Reich.

Le label du groupe, Sony Music, a fini par réagir en publiant un communiqué. ​«Nous demandons pardon du fond du cœur pour avoir infligé des sentiments désagréables», déclare la maison de disques, mettant en cause un «manque de connaissance» de la part des jeunes artistes.