Glamour tient-il à faire savoir qu'il adhère à une vision «fluide» de l'identité sexuelle ? C'est ce que peut laisser penser au premier abord une annonce du magazine féminin du groupe Condé Nast, citée par l'agence Associated Press le 1er novembre.
Alors que le média américain dresse chaque année une liste de ses «Femmes de l'année» – réunissant les plus exceptionnelles d'entre elles dans des domaines variés – , la sélection 2016 intégrera un individu dont le sexe est indéniablement masculin (aux dernières informations, tout du moins) : Bono, leader et guitariste du groupe de rock culte «U2», mais aussi philanthrope et militant, jamais à cours de causes à défendre.
Pourquoi une entorse aussi flagrante aux critères de sélection de la liste annuelle ? Un coup de com' idéologique ? Une mauvaise connaissance des évidences anatomiques ? Rien de cela. «Il y a tellement d'hommes qui font des choses véritablement merveilleuses pour les femmes ces temps-ci» qu'il n'est pas aberrant de les récompenser, a tout simplement expliqué Cindi Lieve, rédactrice en chef du magazine, évoquant les engagements de la star auprès des femmes et des filles souffrant de misère dans le monde, via notamment la récente campagne «Poverty is Sexist».
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